
Le versement des salaires vient en tête des priorités. A cela s’ajoute aussi la nomination d’un nouveau P.-d.g. à la tête de la Sncft, en remplacement de celui remercié début octobre dernier. La vacance d’un tel poste de commandement est perçue comme un facteur bloquant et qui a tout mis en stand-by.
A la gare des trains, à la place Barcelone à Tunis, le trafic ferroviaire n’a encore pas pris son rythme habituel. Depuis mercredi, 1er décembre, tout semble à l’arrêt. Et le lézard bleu est toujours immobilisé sur les rails, n’affichant aucune destination. Cet état de débrayage, sans préavis, a prit les usagers au dépourvu. Silence radio, du côté de la Sncft ! Mais, ses employés les ont mis devant le fait accompli, décrétant une grève générale non annoncée.
Ce brusque mouvement de protestation a été déclenché contre la stratégie de gestion de la compagnie. Une manière de mettre la pression, jusqu’à la satisfaction de toutes les revendications. Le versement des salaires du mois écoulé vient ainsi en tête des priorités. A cela s’ajoute aussi la nomination d’un nouveau P.-d.g. à la tête de la Sncft, en remplacement de celui limogé début octobre dernier. La vacance d’un tel poste de commandement a été, selon les grévistes, perçue comme un facteur bloquant qui a tout mis en stand-by. Outre les dossiers qui dorment dans les tiroirs, protestent-ils encore, la ligne 13 reliant Sfax et Tozeur demeure en état d’arrêt, il y a maintenant, une quinzaine de jours.
Rien de nouveau !
Dans une déclaration à une radio privée, le secrétaire général de la Fédération des cheminots Laârbi Yaâkoubi, s’est prononcé sur les accords déjà conclus mais non appliqués et les difficultés qui traînent encore au sein de la société. Il a dit avoir demandé à la Compagnie de régler tous ces problèmes afin de parvenir à rétablir la situation professionnelle et matérielle. Mais, cette demande n’a pas été suivie d’effet. Afin de calmer les esprits, la Sncft avait, dans un communiqué rendu public le jour de la grève, appelé ses employés à reprendre leur travail, assurant qu’elle travaillait à résoudre tous ces problèmes. Toutefois, les cheminots n’ont pas répondu à l’appel. «Le trafic ferroviaire restera suspendu jusqu’au versement du salaire du mois de novembre», réplique, en colère, leur secrétaire général, dénonçant que plus de cinq mille employés ont du mal à subvenir à leurs besoins.
Jusque-là, aucune solution ne semble être trouvée. Dans l’attente, des milliers d’usagers du train sont laissés sur le quai. Point d’information sur le retour à la normale! Entre-temps, toutes les lignes ferroviaires sont en vase clos. La Compagnie des chemins de fer va-t-elle procéder à une mise au point ? Quand le train sifflera-t-il de nouveau ?