Accueil Actualités Bureau d’accueil des migrants à Raoued: L’initiative qui fait la différence

Bureau d’accueil des migrants à Raoued: L’initiative qui fait la différence

Un espace baptisé «Chaml» d’inclusion sociale pour la réception et l’orientation des réfugiés, demandeurs d’asile, migrants étrangers et tunisiens de retour, dans l’espace citoyen Al Ghazala.

Face aux flux d’étrangers irréguliers arrivant en Tunisie, il serait utile d’agir autrement et de passer outre la solution uniquement sécuritaire. Le principe de non refoulement dicté par les conventions et les protocoles internationaux sur la protection des migrants œuvre dans ce sens.

L’accueil  de ces personnes en quête d’une destination sûre et accueillante, de leur départ du pays d’origine jusqu’à la régularisation de leur situation, ressemble à un véritable chemin de croix, quand il ne se solde pas par une tragédie.

La municipalité de Raoued, en partenariat avec l’Unhcr, l’OIM et l’Iadh (Institut arabe des droits de l’Homme), principaux acteurs dans la question migratoire,  vient d’ouvrir un bureau pour l’accueil et l’orientation des réfugiés de tous bords. Des demandeurs d’asile, des migrants irréguliers et des migrants tunisiens, de retour à l’espace citoyen Al Ghazala. D’où la création de cet espce baptisé «Chaml» d’inclusion sociale. Une expérience solidaire qui fait la différence !

C’est une initiative pilote, qui devrait faire des émules en Tunisie, mais aussi en Afrique du Nord, dédiée à l’accueil des personnes relevant du mandat du HCR, de l’OIM et des Tunisiens souvent refoulés. Le bureau se charge de leur orientation vers les divers services municipaux, ainsi que vers les prestations fournies par les agences gouvernementales locales, les ONG et les associations concernées afin de les faire bénéficier de ces services, dans la dignité.

Cela étant, de par le facteur de proximité dont se distingue la municipalité à laquelle on confie la charge des affaires locales. Celle-ci joue, aux côtés des villes, un rôle de plus en plus important dans la protection et la promotion des conditions d’inclusion sociale et économique de ces personnes « perdues ».

Un partage des tâches entre les institutions, compte tenu du fait qu’elles sont toutes  reconnues comme étant le premier point focal avec les groupes des migrants et réfugiés résidant sur nos territoires.

Afin de mieux gérer ce fléau

De l’avis des parties prenantes, l’inauguration de ce bureau est de nature à donner une nouvelle impulsion au partenariat établi entre les autorités locales et les institutions gouvernementales, d’une part, et entre les organisations des Nations unies et la société civile, d’autre part. Ce qui pourrait aider à mettre en place des mécanismes efficaces, afin de mieux prendre en charge cette population vulnérable, tout en lui facilitant l’accès aux services vitaux nécessaires. L’implication des partenaires onusiens dans cette action avait beaucoup suscité l’intérêt de la mairie de Raoued, qualifiant leurs contributions de généreuses. De même, l’engagement de la Coopération au développement autrichienne (ADA) et le secrétariat d’État suisse aux Migrations était, semble-t-il, de taille.

Alors, un pareil réseautage dans la gestion des flux migratoires en Tunisie permettrait, faut-il le noter, de mieux traiter ce dossier, à travers sa dimension humanitaire et sans se limiter aux réponses purement sécuritaires. Question qui s’impose, la généralisation de l’expérience à d’autres communes pourrait-elle alléger le lourd fardeau que supporte l’État ?

Charger plus d'articles
Charger plus par Kamel FERCHICHI
Charger plus dans Actualités

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *