Par chokri GHARBI
Les ressources énergétiques de la Tunisie ne cessent de diminuer au fil des ans suite à la rareté de nouvelles découvertes en hydrocarbures et en gaz et la demande de plus en plus effrénée en matière de carburant, d’électricité et de gaz. Les énergies fossiles disponibles actuellement ne sont donc plus en mesure de satisfaire toutes les demandes exprimées, ce qui oblige les pouvoirs publics à recourir au marché international en vue de s’approvisionner en hydrocarbures dont le coût connaît une fluctuation avec souvent des révisions à la hausse. Ce recours effréné aux importations cause évidemment une pression sur le budget de l’Etat. En outre, l’ajustement des prix du pétrole se répercute sur le prix de vente à la pompe, ce qui porte atteinte au pouvoir d’achat des citoyens. La seule solution pour atténuer ces dépenses en énergies est de concrétiser les projets de l’énergie renouvelable et particulièrement de l’énergie solaire. Certes, les pouvoirs publics ont mis en place une stratégie nationale pour la promotion des énergies renouvelables et plusieurs projets d’énergie solaire et éolienne ont été mis en œuvre. Cependant, il existe encore un important potentiel qui n’est pas encore exploité, et c’est bien dommage. D’autant plus que les régions tunisiennes, particulièrement celles du sud, enregistrent chaque année un taux d’ensoleillement élevé. Un projet d’envergure en énergie solaire sera, d’ailleurs, mis en place à Tozeur. D’autres régions pourraient constituer un cadre adéquat pour l’installation de plaques photovoltaïques destinées à la production d’électricité. L’avantage de cette énergie est qu’elle n’est pas polluante et moins coûteuse que l’énergie fossile. Les entreprises privées et même les citoyens pourraient, désormais, assurer leur autoproduction en électricité et vendre le surplus à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz. Plusieurs pays développés ont concrétisé cette orientation qui est assimilée à l’économie verte et au développement durable. Au cours de la saison estivale, l’utilisation de l’électricité devient plus élevée, ce qui met le réseau de la Steg sous pression pendant certaines périodes de la journée. Le renforcement de l’offre en électricité est devenu un défi que tout un chacun est appelé à relever, ne serait-ce que par l’utilisation rationnelle de l’énergie et la réduction du gaspillage en attendant l’installation de systèmes utilisant l’énergie solaire. Le programme des chauffe-eau solaires engagé depuis quelques années a donné des résultats satisfaisants, mais il doit se poursuivre et se renforcer dans toutes les régions et au niveau de tous les secteurs.
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