Prendre les mesures idoines

Editorial La Presse

Il est des moments où il faut s’armer de courage, d’audace et aussi d’une vision prospective pour prendre, à l’instant qu’il faut, les décisions dites douloureuses et également lourdes de conséquences, plus particulièrement sur le plan politique, en cette étape où toute action, quelle que soit sa nature, est comptabilisée comme visant à servir un agenda partisan où à s’aligner sur une ambition personnelle.

Il s’agit, pour parler clairement, d’un éventuel recours à un couvre-feu et à l’interdiction des rassemblements pendant au moins trois semaines dans l’objectif de «briser, comme le souligne le comité scientifique de lutte anti-coronavirus,  les cercles de contamination par le mutant Omicron à forte propagation et affronter l’émergence d’une  cinquième vague».

L’alerte donnée par le comité scientifique est on ne peut plus claire et précise: il est temps d’agir (même si certaines voix se sont déjà élevées pour prendre les mesures d’urgence) avant qu’il ne soit trop tard. D’autant plus que les indicateurs épidémiologiques sont en hausse et que la pression sur les hôpitaux publics est aussi en augmentation, sans oublier le taux de positivité des tests Covid-19 qui a grimpé d’une manière remarquable et qui menace d’atteindre des degrés alarmants.

Reste à savoir si le gouvernement va prendre en considération les alertes exprimées pratiquement tous les jours par les membres du comité scientifique et de la commission nationale de vaccination, ainsi que par l’ensemble des médecins convaincus de la nécessité de s’aligner, dès à présent, sur l’effort international anti-Omicron ou au moins d’intensifier encore plus les opérations de vaccination.

Car, faut-il le rappeler et tirer la sonnette d’alarme, il subsiste toujours un mouvement anti-vaccination mené malheureusement par beaucoup de médecins ainsi que plusieurs politiciens qui ont pignon sur rue et qui s’acharnent, jour et nuit, à contrecarrer la campagne nationale de vaccination, sous le fallacieux prétexte de la liberté de l’individu de préserver son corps contre des vaccins qui n’ont pas prouvé leur efficience, comme l’avancent certaines parties.

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