Un dossier urgent

On ne se lassera pas de polémiquer, d’avancer le matin une théorie pour l’infirmer le soir de la même journée, de livrer une déclaration ou de lancer une petite phrase qu’on cherche à ce qu’elle soit ouverte à toutes les interprétations possibles pour s’en innocenter une petite heure plus tard et de parler de tout et de rien à propos de l’information nationale dans son acception la plus large.

Un secteur, un corps de métier ou un pouvoir qu’on considère comme étant le quatrième pouvoir complétant les trois autres pouvoirs, à savoir les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, la communication sous toutes ses facettes, qu’elle  concerne la presse écrite, audiovisuelle, électronique et aussi la nouvelle venue — la presse citoyenne — pullulant sur les  réseaux sociaux, s’impose de nos jours comme un dossier d’une  priorité nationale et son traitement dans le sens d’y introduire les réformes idoines propres à l’adapter aux exigences de  l’étape particulière par laquelle passe le pays se doit d’interpeller toutes les forces nationales, qu’elles soient au pouvoir, dans l’opposition ou s’activant au sein de la société civile, dans l’objectif de les mobiliser afin de faire de notre information une information fiable, crédible, à l’écoute des Tunisiens, quelles que soient leur appartenances politique ou sensibilité intellectuelle et dont l’allégeance est à la Tunisie et à elle seule.

Quand la Cheffe du gouvernement exprime l’importance du rôle des médias dans l’instauration de la liberté d’expression et fait part de l’engagement de son équipe ministérielle à s’ouvrir sur les médias et à faciliter l’action des journalistes et quand les syndicalistes de la profession représentant et les journalistes et les patrons des radios privées, sans oublier les directeurs des journaux, conviennent de l’urgence de trouver, ensemble, les solutions les plus appropriées aux problèmes auxquels sont confrontés les gens de la profession, l’on ne peut que déduire ou conclure que le dossier de l’information obéit désormais à une approche sérieuse à même de laisser espérer une solution consensuelle qui satisfasse les revendications des uns, d’une part, et tienne compte, d’autre part, des contraintes et des obligations que les autres sont tenus de respecter.

Un commentaire

  1. Brahim

    15/01/2022 à 14:37

    كل ساعة فيها إشاعة : une expression courante dans notre pays depuis des lustres !
    J’adhère à votre analyse et conclusion. La liberté d’expression a été « acquise » depuis 2011 et c’était tant mieux. Mais nous avons, les uns et les autres, sous-estimé les règles tant du côté des professionnels de l’information que des lecteurs sans compter la prédominance de l’audiovisuel et les réseaux sociaux. On en voit les conséquences désastreuses….qui, au fond dans notre pays, arrangent le pouvoir quel quel qu’il soit, y compris l’actuel qualifié (sans humour !) par un de vos confrères de : « dictature éclairée et responsable ». De là à espérer un mieux, je crains que non.

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