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Des interrogations qui attendent une réponse

Editorial La Presse

Pour ceux qui y ont déjà participé en répondant aux trente questions qu’elle contient, pour ceux qui ont décidé de la boycotter, de leur propre gré ou en s’alignant sur les parties qui militent dans l’objectif de la faire échouer à tout prix, et, enfin, pour les hésitants qui n’ont pas encore fixé leur position, la consultation nationale électronique décrétée par le Président Kaïs Saïed  comme étant la première composante de sa feuille de route révélée à l’opinion publique le 13 décembre de l’année écoulée et qui entame aujourd’hui, mardi 1er février, sa troisième semaine, préserve toujours ses mystères et secrets en dépit des multiples efforts déployés quasi-quotidiennement à travers les médias et les réseaux sociaux par les membres de la campagne explicative autoproclamés vulgarisateurs attitrés de la consultation en question.

Ainsi, les interrogations qui ont accompagné la consultation dès les premiers jours de l’annonce de sa prochaine organisation demeurent de mise et attendent encore qu’on leur apporte la réponse propre à satisfaire les questionnements que se posent aussi bien ceux qui soutiennent le projet et se sont mobilisés dès son annonce en vue de sa concrétisation que ceux qui s’y sont opposés et font de son échec leur cheval de bataille en y décelant toutes les failles ou les dysfonctionnements à même de provoquer sa faillite.

Et l’une des interrogations les plus importantes et les plus significatives et à laquelle on oppose un silence assourdissant concerne, en effet, le taux de participation minimum exigé conférant à la consultation la fiabilité requise, la crédibilité que demandent de telles consultations et, enfin, l’efficience appropriée afin que les conclusions qui en découlent soient considérées comme la base fondamentale des réformes qui seront introduites sur le code électoral, le système politique, voire la refonte même de la Constitution du 27 janvier 2014.

En d’autres termes et pour être plus clair, l’heure n’a-t-elle pas sonné pour que l’on sache quel sera le nombre minimum de participants à partir duquel les futurs synthétiseurs des conclusions de la consultation vont élaborer leurs recommandations.

Certes, dans les consultations électorales à travers le monde, y compris dans les démocraties ancrées dans l’histoire, le taux de participation même s’il est dérisoire ou insignifiant n’a jamais décidé de l’issue d’une élection dans le sens que les résultats d’une échéance n’ont été, en aucune opportunité, annulées, au vu de la faiblesse du taux de participation au vote.

Seulement, la consultation nationale électronique qui offre, de par les questions qu’elle propose, l’image d’un sondage d’opinion large et ouvert à des milliers de participants, pourrait être confrontée à beaucoup de doute et de méfiance, au cas où le nombre de ceux qui y prendront part d’ici au 20 mars prochain, date officielle de sa clôture, ne dépasserait pas quelques certaines de milliers.

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