S’IL existe un reproche à adresser au gouvernement Nejla Bouden, tous ministères confondus, c’est bien son action incognito dans la mesure où les différents départements ministériels sont en train d’exercer leurs prérogatives, de mettre en œuvre certains programmes de développement et de donner forme à plusieurs projets dans le silence total et sans que les médias n’en répercutent même les réunions préparatoires. Et que dire du démarrage officiel de certains plans comme celui de développement couvrant la période 2023-2025 ?
Il aurait fallu qu’une dépêche diffusée par l’agence TAP, le jour même de la tenue de la séance de travail relative au démarrage du débat sur le plan de développement 2023-2025, pour que les Tunisiens apprennent que le ministère de l’Economie et de la Planification planche sur la mise au point du plan en question sur la base d’une approche participative qui offre à tous les partenaires concernés par l’opération l’opportunité de faire entendre leur voix et d’exprimer en toute liberté et responsabilité leur opinion sur les meilleures stratégies à choisir dans l’objectif de résoudre les problématiques relatives, par exemple, à l’emploi, au renforcement du rythme de développement dans les régions intérieures du pays, etc.
Et le ministre de l’Economie et de la Planification d’insister sur l’importance des propositions qui découleront des commissions communes gouvernement-Ugtt-Utica-Utap-Unft qui seront prises en considération dans l’élaboration du plan de développement triennal 2023-2025.
Ainsi et conformément à la stratégie déjà mise en œuvre, la semaine en cours enregistrera le démarrage des réunions de travail sur les plans local, central et régional en commençant par les gouvernorats du Nord-Ouest.
Ces réunions seront couronnées le 30 juin prochain par l’élaboration du document final du plan qui sera soumis à l’approbation du Conseil des ministres.
Il faut relever le fait que le ministère n’est pas parti d’une feuille blanche dans la mesure où les travaux préparatoires du plan en question ont été fondés sur l’évaluation des résultats auxquels ont abouti les réalisations du plan de développement 2016-2020.