
Les réfugiés ont organisé une manifestation pacifique devant le siège de l’Unhcr pour exprimer leur mécontentement, attirer l’attention des associations humanitaires et faire pression sur les parties concernées et les autorités locales.
Les réfugiés africains subsahariens et asiatiques qui se trouvent déjà en Tunisie et dont le nombre augmente tous les jours se comptent par milliers. Il y a ceux dont la situation est légale puisqu’ils possèdent des green cartes et ceux qui ne le sont pas.
C’est le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) qui est censé s’occuper de leur situation.
Issus de différentes nationalités, ils sont répartis sur plusieurs villes. La majorité d’entre eux sont à Zarzis, là où se trouve le siège de l’Unhcr en Tunisie. En plus de Médenine, Sfax et Tunis.
Les uns s’adonnent aux petits métiers comme les ouvriers de chantiers, le jardinage, la restauration, garçons de cafés, le nettoyage, la pêche… Certains ont quitté la ville illégalement, par voie maritime, vers l’Italie.
D’autres se sentent dépourvus de quoi survivre ou payer le loyer. C’est la raison pour laquelle ils ont organisé une manifestation pacifique, la semaine écoulée, devant le siège de l’Unhcr pour exprimer leur mécontentement, attirer l’attention des associations humanitaires et faire pression sur les parties concernées et les autorités locales.
Les forces de l’ordre étaient présentes en grand nombre et aucun dépassement n’a été enregistré. Hommes, femmes et enfants portaient des banderoles où on pouvait lire en français et en anglais des slogans et des écrits par lesquels les réfugiés demandaient l’amélioration de leurs conditions de vie. Ceux qui ont pris la parole n’ont pas hésité à pointer du doigt l’Unhcr : « Nous ne disposons pas de nourriture, ni de couvertures et médicaments. L’Unhcr et les associations humanitaires internationales ne doivent pas nous dénigrer et nous abandonner à notre sort. Le gouverneur de Médenine et le délégué de Zarzis nous ont rendu visite mais faute de moyens, ils n’ont pu résoudre tous les problèmes », ont-ils souligné.