LE naufrage du tanker Xelo a permis de mesurer la promptitude de nos équipes de secours ainsi qu’un test grandeur nature pour évaluer la perspicacité de notre plan national de gestion des catastrophes. Si la priorité a été donnée en premier lieu au sauvetage de l’équipage du bateau qui s’est déroulé avec succès, les efforts ont été ensuite concentrés sur comment éviter une catastrophe environnementale qui pourrait constituer une menace pour la biodiversité marine non seulement pour le golfe de Gabès mais aussi pour la région entière. A saluer dans ce contexte la réactivité de la ministre de l’Environnement, qui a immédiatement rejoint la ville de Gabès où le bateau a échoué au large, et sa supervision sur les lieux des opérations de plongée pour l’inspection d’une probable fuite de gasoil.
Et si pour le moment aucune fuite de carburant n’a été détectée, il n’empêche que le risque demeure élevé si le cargo n’est pas déplacé le plus rapidement possible pour pomper le gasoil de sa cargaison dans un endroit sécurisé.
Bien que la Tunisie ait mis ses moyens techniques militaires pour veiller à ce qu’aucune infiltration ne vienne polluer la mer, il demeure que l’appel à l’aide internationale lancée par notre pays à l’adresse des pays riverains et mieux équipés est une décision sage qui permettra de gérer au mieux cette menace environnementale. En effet, ensemble nous pouvons réussir à préserver notre Méditerranée, sa biodiversité et ses ressources halieutiques. Déjà plusieurs pays ont exprimé leur disposition à apporter leur soutien à notre pays après cet accident.
C’est justement cet esprit de solidarité internationale qui nous sauvera non seulement le golfe de Gabès mais notre mer à tous.
