L’énigme Xelo

Editorial La Presse

Après avoir crié à la catastrophe environnementale suite au naufrage du navire Xelo, le ministère de la Défense nationale et le ministère de l’Environnement ont annoncé que les réservoirs du navire Xelo, qui a coulé dans le golfe de Gabès, ne contenaient pas de gasoil et que de ce fait le navire ne présente aucun risque de pollution.

En effet, les réservoirs du navire Xelo, naufragé depuis le 16 avril 2022 au large de Gabès (sud de la Tunisie), seraient pleines d’eau de mer et ne contiennent pas de gasoil. D’ailleurs, toutes les opérations de surveillance, d’inspection et de pompage ont été arrêtées.

Ce fut quand même un bon exercice de gestion des catastrophes en haute mer pour nos équipes de secours mais plusieurs interrogations restent en suspens en attendant que l’enquête dévoile les vraises circonstances du naufrage. En effet, le port de départ reste incertain et son parcours n’est pas clair non plus. Est-il vraiment parti du port égyptien de Damiette vers Malte ? S’agit-il d’une histoire de pavillons de complaisance et d’armateurs happés par l’appât du gain en faisant couler des navires vétustes pour toucher des primes d’assurance autant pour l’épave que pour le chargement ? Ou bien est-ce une histoire d’hommes jetés à la mer comme de vieux mouchoirs en papier à cause d’un libéralisme débridé qui ravage le transport maritime depuis des années ? Tous les recours légaux et officiels devraient être engagés pour faire la lumière sur cette histoire sordide.

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