Arrêt sur image : Où va-t-on, ainsi ?

Une photo circulant sur les réseaux sociaux a suscité, récemment, l’indignation et l’ire des internautes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est tout simplement choquante. En effet, on peut y voir une note placardée dans le service de pédiatrie d’un établissement hospitalier expliquant clairement aux patients venus pour une consultation de jour que les enfants du personnel et des agents de l’hôpital sont prioritaires. De mémoire d’homme, une telle situation ne s’est jamais produite ni du temps de Bourguiba, ni sous le régime du président déchu. Dans un pays qui se targue d’être un modèle aux échelles africaine et arabe en matière de couverture sociale, d’équité et d’égalité des chances quant à l’accès gratuit à la santé, elle reflète la décadence morale qui caractérise un  secteur de la santé qui peine à retrouver un nouveau souffle. Cette petite phrase écrite sur cette note qui encourage le népotisme et le mandarinat dans l’accès à un droit fondamental, à savoir celui de la santé pourrait nous paraître, de prime abord, insignifiante ; mais elle est, en fait, un réel camouflet aux acquis et réalisations de la santé qui faisaient jusqu’ici la fierté de notre pays. La révolution a bien eu lieu mais les mentalités sont demeurées inchangées. Et c’est à ce niveau qu’une autre révolution doit avoir lieu pour empêcher les esprits décadents et rétrogrades de saper les efforts de ceux qui veulent du bien à ce pays. Commençons déjà par sanctionner l’auteur de cette note  afin de servir d’exemple.

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