Accueil A la une Une société désirant commercialiser un revêtement spécial anti-contamination par plusieurs types de microbes rencontre de nombreux blocages : Les déboires d’un entrepreneur

Une société désirant commercialiser un revêtement spécial anti-contamination par plusieurs types de microbes rencontre de nombreux blocages : Les déboires d’un entrepreneur

Près d’un an après le dépôt du dossier, le Laboratoire national de contrôle des médicaments (Lncm) n’a toujours pas délivré l’autorisation de mise sur le marché de ce produit qui permettrait pourtant de limiter la contamination par le coronavirus dans plusieurs établissements…

Les lourdeurs administratives représentent une sérieuse entrave au développement de plusieurs projets en Tunisie. La société tunisienne CALIDON en a fait les frais. Cette entreprise créée, il y a quelques années, par Raouf Ben Salah, est spécialisée dans les revêtements de surface (surfaces souples et solides) qui permettent de protéger de la contamination par des microbes et des virus dangereux, dont le coronavirus. Commercialisé dans plus de 70 Etats, y compris les Etats-Unis, le Canada, la France et le Royaume-Uni, ce biocide utilisé pour le revêtement des surfaces à l’intérieur des établissements hospitaliers, des moyens de transport… et dont l’efficacité a été prouvée, a grimpé en flèche pendant la période Covid. Voyant l’utilité de ce produit dans le cadre de la lutte Covid, l’entrepreneur a suivi la procédure en règle pour le commercialiser sur le marché tunisien, sauf qu’il ne s’attendait pas à rencontrer autant de difficultés pour lancer son projet. Le blocage va venir essentiellement du Laboratoire national de contrôle des médicaments (Lncm), relevant du ministère de la Santé qui, après avoir exigé une quinzaine de documents sur le produit, n’a toujours pas voulu délivrer à l’entrepreneur l’autorisation de mise sur le marché. Dix mois après le dépôt, par l’entrepreneur, de la demande d’autorisation de mise sur le marché, le laboratoire exige de nouveau une quinzaine d’autres documents pour… «compléter le dossier». Et depuis, toujours rien.

Ce retard dans le lancement du projet coûte cher, aujourd’hui, à l’entrepreneur qui a tenté en vain de se renseigner sur les causes d’un tel retard. La seule réponse obtenue est que le laboratoire aurait un grand nombre de dossiers à traiter, rendant ainsi difficile en un laps de temps court, la délivrance de mise sur le marché des produits soumis à cette instance de contrôle. Les raisons avancées par le Lncm n’ont pas réussi à convaincre l’entrepreneur qui soupçonne le laboratoire de lui mettre des bâtons dans les roues, afin que le projet, pouvant nuire «aux intérêts de certains fournisseurs de désinfectants biologiques», ne voie pas le jour. «Le produit que je veux commercialiser peut aider à freiner un tant soit peu la propagation d’un grand nombre de virus, de bactéries et de champignons et éviter la contamination des personnes qui utilisent les moyens de transport, qui manipulent les équipements dans les établissements hospitaliers….. En effet, ce biocide permet la stérilisation permanente, sur une année, des salles d’opérations, des distributeurs automatiques des billets (DAB), des moyens de  transport en commun, des chariots  d’approvisionnement dans les espaces commerciaux… Bref, de tout ce qui peut constituer un vecteur de transmission d’infection parmi les gens. Pourtant, plusieurs mois après avoir déposé le dossier de demande de mise sur le marché de ce biocide, je n’ai toujours pas obtenu l’homologation nécessaire. Il y a anguille sous roche».

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