Après la première étape à Sousse, le projet «Jiser», qui inclut 9 artistes d’Algérie, d’Espagne et de Tunisie (trois de chaque pays), se poursuit dans deux autres villes qui accueilleront chacune trois artistes pendant deux mois pour développer leurs projets et produire une exposition collective.
A l’initiative du Tunisien Mohamed Ben Soltane, artiste et enseignant à l’Institut supérieur des Beaux-arts de Tunis, et l’Espagnol Xavier de Luca, photographe et commissaire d’exposition, est né, en 2004, Jiser qui signifie “pont” en arabe, et qui est une association sans but lucratif basée à Barcelone, dont l’objectif est de promouvoir la création artistique (essentiellement les arts visuels et les recherches autour de l’art), et l’utilisation de l’art comme outil de transformation sociale dans l’espace méditerranéen.
Pour ce faire, on mise sur la réalisation d’activités en commun, entre rencontres, résidences artistiques et autres expositions, qui favorisent l’échange et le rapprochement entre les différentes réalités artistiques et culturelles de la région.
Après un premier projet accueilli à Tunis en 2005 à Sidi Bou Saïd, qui a pris la forme d’une exposition collective d’artistes tunisiens et espagnols, baptisée «Perceptions de la Ville», Jiser, a fait du chemin en installant le programme des résidences artistiques qui s’est, essentiellement, structuré, entre les trois villes Barcelone, Tunis et Alger.
Cette année, la ville de Sousse a intégré le programme les «Résidences Jiser 2022-2023», avec un nouvel espace de collaboration où les artistes résideront et travailleront. Il s’agit de la Galerie Elbirou, qui accueilli, depuis début mai jusqu’au début juillet, les trois artistes sélectionnés : Sirine Touibi, Kenza Daoud et Miguel Alejos.
La même galerie a accueilli, dans le cadre du projet Jiser, les 25 et 26 juin 2022, une série d’activités ouvertes au public. Il y était question d’un atelier intitulé «Migrer: Histoires oubliées. Vies qui comptent», organisé dans le cadre du projet de recherche-réflexion : Savoirs migrants, né en collaboration avec l’Université de Barcelone, et avec les interventions de Séverine Sajous (photographe / projet Harka), Imed Soltani, Souad Ben Sassi et Laïla Akik (Association la terre pour tous) et Paula Durán (Collective Sabers migrants)
Les visiteurs de la galerie ont pu, aussi, découvrir l’exposition air/sol et ont eu droit à une présentation du projet des résidences à travers une visite dialoguée avec les artistes et l’équipe, une occasion de tisser des liens et de «réseauter».
Le 26 juin était réservé à Taula (table), un programme radio en faux direct avec la participation des artistes résidents Miguel Alejos, Kenza Daoud et Sirine Touibi, les membres de l’équipe de Jiser et le public, qui ont échangé autour de la thématique de la mobilité. Le programme a été enregistré et sera diffusé sous forme d’un podcast.
Après la première étape à Sousse, le projet «Jiser» qui inclut 9 artistes d’Algérie, d’Espagne et de Tunisie (trois de chaque pays), se poursuit dans deux autres villes qui accueilleront chacune trois artistes pendant deux mois pour développer leurs projets et produire une exposition collective.
Le projet Résidences est rendu possible grâce à la collaboration de la Galerie Elbirou à Sousse, de Box24 et de l’AARC en Algérie et d’Hangar et le collectif Sabers migrants à Barcelone. Il compte également le soutien de l’Institut Ramon Llull, de la Fondation Glòria Soler, du ministère algérien de la Culture, de l’OSIC de la Generalitat de Catalunya, de la mairie de Barcelone et des ambassades d’Espagne et des Instituts Cervantès en Tunisie et en Algérie.