Logement chez l’habitant: Un modèle de plus en plus couru au Cap Bon

Avec l’avènement de la saison d’été, le touriste algérien, mais aussi tunisien, cherche la sécurité, le confort, des prix réduits et un service de qualité. Pour cette catégorie, l’hébergement et/ou le logement chez l’habitant reste une alternative intéressante tant pour les tarifs proposés que pour la découverte du pays.


Avec l’annonce de l’ouverture des frontières terrestres aux voyageurs entre l’Algérie et la Tunisie, l’espoire est revenu au secteur touristique qui connaîtra un nouveau départ après la crise sanitaire liée au Covid-19. Mais contrairement aux autres catégories de touristes, pour les Algériens, le logement chez l’habitant est un vrai bon plan car non seulement ils peuvent découvrir la culture authentique de notre pays, mais ils peuvent aussi économiser de l’argent. Pour nos voisins, il ne s’agit pas uniquement de la notion de séjour dans les hôtels puisque selon les chiffres annoncés, 30% seulement des Algériens séjournent dans les hôtels alors que le reste (soit 70%) privilégie le logement chez l’habitant. Idem pour la famille tunisienne, pour qui l’hébergement chez l’habitant est une option fantastique notamment pour ceux qui ont un budget limité.

Voyager autrement…

Dans la région du Cap Bon, le logement chez l’habitant est devenu un mode d’hébergement en vogue puisqu’avec l’approche de la saison estivale — et même avant (depuis le mois de mars) —, le nombre d’annonces de locations de vacances sur internet, notamment sur Facebook, ne cesse d’augmenter et l’offre continue à s’étoffer face à une demande inédite. Certains hébergements chez l’habitant proposent des services incroyables comme la piscine ou mettent un barbecue à la disposition des visiteurs pour passer un bon moment après une journée de balade, profiter des sorties en discothèque la nuit en plus des activités prévues lors de leur séjour.

L’objectif est de voyager ‘’autrement’’ en introduisant un dialogue avec l’hébergeur afin de se sentir non pas comme un touriste en Tunisie, mais comme un Tunisien.

A cela on ajoute que l’hébergement chez l’habitant est une solution qui fait intervenir tous les acteurs du tourisme local. Après avoir séjourné dans une maison, une villa ou un appartement, l’hôte va présenter à ses convives les restaurants de la région, les artisans locaux, les lieux à découvrir, de manière à faire intervenir en bout de chaîne tous les acteurs du tourisme local. Et donc, toute la sphère économique et ses acteurs vont bénéficier des retombées économiques positives de ce secteur puisque l’argent qui entre est injecté directement dans l’économie locale et profite aux petits commerces, aux restaurants…

Certes, ce créneau n’est pas né d’hier ! Cela s’appelait «Dar Khleaa» avant et cela continue toujours puisque une grande partie des touristes de proximité (algérienne et libyenne) et locaux ne séjournent en Tunisie que dans ces formules d’hébergement. Aujourd’hui, il n’y a plus un week-end de libre dans certains endroits (notamment dans les villes côtières) où la dimension, la proximité des hôtes, le fait de se sentir dans une maison sont rassurants pour le touriste.

Reste que ce secteur nécessite d’être organisé, soutenu, formé, contrôlé, digitalisé… afin de réguler toute cette offre… Déjà les plateformes de booking ont commencé à mettre en place des normes, à structurer le marché… Rien que sur Airbnb, l’offre dépasse les 1.500 locations et on retrouve, tous confondus, la maison d’hôtes, le gîte, la location de prestige et celle bas de gamme, certains hôtels… Et donc pour le marché local, les loueurs doivent s’organiser entre eux, se mettre en différentes catégories, batailler pour s’unifier et peser en vue de devenir un vrai segment…

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