LE ministre du Tourisme, Moëz Belhassine, savait de quoi il parlait quand il affirmait récemment que «le secteur du tourisme tunisien est plus qu’un secteur, c’est la locomotive de l’économie et du développement du pays».
La stratégie choisie repose en effet sur quatre axes majeurs : le repositionnement de la destination Tunisie dans le bassin méditerranéen face à une concurrence acharnée et rude, le renforcement de la capacité de résilience dans un contexte international marqué par les crises comme le Covid ou la guerre russo-ukrainienne, la mise en place d’une approche gouvernementale interministérielle pour permettre l’implémentation de la stratégie et la diversification du produit et la compétitivité.
Ces axes majeurs ou objectifs principaux comme le souligne le ministre et dont sont convaincus les professionnels du secteur ont-ils commencé à porter leurs fruits, deux mois après le démarrage de la saison touristique actuelle qui semble prometteuse à plus d’un titre dans la mesure où l’on a enregistré le retour de certaines activités qu’on commençait à considérer comme révolues à jamais, à l’instar des croisières ou du tourisme de plaisance, marquées notamment par le démarrage de la 30e édition connue sous l’appellation «la route du Jasmin» ?
Et quand on analyse les recettes touristiques comme révélées, mercredi dernier, par la Banque centrale, l’on découvre qu’elles ont enregistré un bond de 65% fin juillet dernier en comparaison de la même période de l’année 2021.
Il est bien légitime, sans verser dans un optimisme démesuré, de penser que la relance du secteur est sur la bonne voie. Sauf que la réalisation des objectifs ambitionnés quant au nombre de touristes à accueillir en 2022 commande des efforts communs et une concertation continue entre les différentes composantes de la profession avec pour but de diversifier l’offre, de changer le modèle de la saisonnalité et du tourisme balnéaire qui ont caractérisé jusqu’ici le produit national.