Hassen Doss en est à son deuxième FIC. La première fois c’était en 2018. Entre-temps, le chanteur a beaucoup évolué, faisant de son spectacle un vrai show. Mardi soir, à Carthage, son spectacle était d’une grande facture…
Encore une fois, Hassen Doss a démontré qu’il a un nombre important de fans à dominante féminine très convaincue par ce qu’il fait. Son deuxième Carthage a été mieux garni que le premier côté gradins ! Couleur oranger était son costume de scène avec une cape qui nous fait croire qu’il venait d’un autre univers. Son entrée, bien mise en scène, a fait son effet sur le public. Un public qui l’attendait avec impatience. Hassen Doss adore les grands espaces où il peut lâcher la bride à son art et faire, comme il l’a souligné en 2018, un show digne d’une scène internationale. De sa guitare également, il a meublé son spectacle. Une guitare électrique qu’il affectionne particulièrement et qui lui rappelle son groupe de Métal Rock. L’artiste a puisé aussi bien dans son ancien répertoire que dans le nouveau en chantant les morceaux qui ont fait son succès. Deux heures de grand spectacle où le public a réagi avec Hassen Doss du début à la fin. Un public venu pour du visuel aussi parce que l’artiste possède une grande présence sur scène et possède l’art d’attirer le regard de la foule et de la tenir en haleine. Deux heures de spectacle pleines de joie de vivre et de poésie, à l’image de l’artiste lui-même. Un grand professionnalisme de la part de son orchestre est aussi un point à signaler. Le public a entonné ses chansons qu’il a apprises par cœur. Il convient de noter aussi le côté humain de Hassen Doss, qui a marqué tout le public lorsqu’il a interrompu le spectacle pour s’enquérir de l’état d’un spectateur qui s’est évanoui dans la foule. Rappelons que Hassen Doss est un chanteur lyrique, qui s’est distingué en Tunisie par sa voix, mais aussi par sa «tunisification» de l’art de l’opéra en écrivant des textes en dialecte tunisien qu’il interprète façon opéra. Ainsi a-t-il créé son propre style qui lui a valu un public attiré par sa voix, mais surtout par l’univers de ses chansons. «Je me sens vraiment puissant quand je chante l’opéra. L’opéra m’a permis d’être un artiste complet», nous a-t-il déclaré, lors d’une interview réalisée lorsqu’il était à son premier spectacle. «Car l’opéra contient le théâtre, le chant, la musique, la danse, les costumes et les leçons d’histoire. C’est un art complet».
