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Ecouter les journalistes

Editorial La Presse

L’heure a-t-elle, enfin, sonné pour que la marginalisation de la presse écrite et électronique par les différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir depuis la révolution prenne fin et pour que les autorités publiques, présidence du gouvernement en premier lieu, prennent conscience du rôle hautement stratégique que la profession est censée assumer pleinement en vue d’apporter sa contribution à la réussite du processus national d’édification de la nouvelle République ?

Ainsi, les professionnels du secteur considèrent-ils qu’il est temps que le gouvernement accorde l’intérêt requis à la profession et offre aux journalistes les meilleures conditions possibles afin qu’ils puissent exercer leur métier conformément aux normes internationales en vigueur dans les pays démocratiques.

Et au-delà de leurs revendications légitimes à caractère financier et leurs appels à ce que les accords conclus en 2019 soient appliqués pour ce  qui est des augmentations salariales, l’idée développée au sein de la profession est bien l’attachement des journalistes des médias écrits et électroniques (loin des réseaux sociaux anarchiques n’obéissant à aucune réglementation) à ce qu’ils soient considérés comme des partenaires à part entière dans le processus d’édification de la troisième République.

Des partenaires qui sont écoutés à une cadence régulière par le gouvernement, qui sont associés à l’élaboration des choix et des orientations relatifs à l’approche nationale de communication et aussi des partenaires dont les propositions et les approches sont prises en considération lors de la mise au point des politiques générales en la matière.

C’est dans ce sens que la Fédération générale de l’information relevant de l’Union générale tunisienne du travail vient de tirer la sonnette d’alarme sur la nécessité absolue pour le gouvernement de sortir du silence assourdissant qu’il oppose aux problèmes quotidiens que rencontrent les journalistes de la presse écrite et électronique dans l’accomplissement de leur mission.

Est-il possible d’attendre que le gouvernement réagisse favorablement aux revendications de la fédération de manière à parvenir à éviter la grève générale à laquelle on menace de recourir ?

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Un commentaire

  1. Brahim

    27 août 2022 à 20:53

    Cher confrère. J’ai lu et relu deux fois votre éditorial. En tant qu’ancien de la profession durant quarante ans (presse écrite hebdomadaire), je vous avoue ne pas avoir compris le sens de votre démarche et de vos sollicitations auprès du pouvoir. Et quel rapport y a t-il entre vos revendications légitimes et l’édification de la « Nouvelle République » (sic) et même avec la démocratie. Au fait tout le secteur de l’information écrite, audiovisuelle et numérique est-il exclusivement public et dépendant de l’État? J’aimerais bien être éclairé. Merci de votre attention.

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