Accueil Economie Souveraineté Numérique du Continent : «African Digital Hub», un projet panafricain ambitieux

Souveraineté Numérique du Continent : «African Digital Hub», un projet panafricain ambitieux

L’association «Tunisian Smart Cities» aborde, encore une fois, un sujet stratégique et fondamental aussi bien pour la Tunisie que pour le continent africain qui peut fédérer l’ensemble des écosystèmes politiques, économiques et sociaux.

Il est vrai que la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8) s’est déroulé dans un contexte socio-économique national et mondial marqué par les séquelles d’une crise sanitaire sans précédent et d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine. Mais c’était aussi une occasion à ne pas rater pour faire un saut qualitatif pour notre pays et faire réussir et dynamiser ce partenariat triangulaire tant attendu.

Loin des discours commerciaux et de façade, l’association «Tunisian Smart Cities» (TSC), qui porte plusieurs projets ambitieux pour la Tunisie, mais aussi pour le continent, a voulu s’adresser, lors de cet événement inédit, aux décideurs avec un discours en mode projets … Les projets portés et proposés par l’association concernent des secteurs vitaux tels que l’infrastructure, le transport, la santé, l’agriculture ou encore le Digital… Et pour cette dernière thématique, l’association TSC, et avec beaucoup de fierté, a annoncé, dans le cadre de la Ticad- 8, un projet panafricain ambitieux, intitulé African Digital Hub (ADH). Il s’agit d’un PPP d’un coût d’investissement de 307 millions d’USD (pour la première phase), capable de créer 500 emplois. C’est un projet à la fois fondateur et fédérateur.

Comment cela va-t-il se passer?

C’est tout d’abord un projet fondateur, car l’enjeu est de réaliser un socle numérique dont l’Afrique a besoin, tant au niveau de connectivité que de capacité à domestiquer ses propres données sur le continent. Ensuite, c’est un projet fédérateur, car «ADH» est une solution indispensable pour orchestrer un véritable projet commun d’envergure à l’échelle de l’Afrique, qui doit faire face à une évolution démographique et gagner en souveraineté stratégique, économique et sociale.

Ceci sans oublier que, dans cette nouvelle ère de la 3e révolution industrielle, augmenter le trafic numérique et capter de la donnée, c’est incontestablement capter de la valeur d’avenir pour faire rebondir le présent. Quand on sait que plus de 99% du digital passe par des câbles sous-marins et qu’une donnée fait en moyenne 15.000 km, on perçoit de façon flagrante le déséquilibre de richesse dont ont su tirer parti les  «Gafam» et «Batx» et les acteurs mondiaux du numérique.

«A travers la Ticad-8 et à travers nos partenaires internationaux, d’une manière générale, et ceux japonais, en particulier, l’association TSC souhaite amorcer le lancement d’un vaste programme de co-construction d’une infrastructure digitale digne d’une Afrique du futur…Cette infrastructure panafricaine sera basée sur l’interconnexion de ce que nous appelons les cardinaux numériques de notre continent avec le reste du monde, pour être en mesure d’irriguer en connectivité nos territoires et de catalyser toutes les nouvelles chaînes de valeur qui s’offrent à nous. Ceci est encore vrai à l’heure où le E-commerce et le mobile payment explosent, à l’heure où on ne cesse de parler d’I.A, de cryptomonnaie, et bientôt de quantique… », précise Akil Sadkaoui, responsable du programme ADH au sein de TSC.

Une dimension légitime…

En effet, pour l’ensemble des pays africains, rejoindre ADH c’est devenir acteur de sa propre performance et de son développement économique dans un jeu mettant l’intelligence collective et l’attractivité ainsi que la solidarité continentale au premier plan… ADH est intrinsèquement un booster d’écosystèmes, mais aussi une opportunité pour mettre sur les rails de nouvelles filières d’avenir pour nos startup et notre jeunesse africaine à fort potentiel.

Ce projet repose aussi sur un programme clairement établi, mettant en œuvre des points cardinaux numériques interconnectés capables de construire nos futures « Green’s Data Cities »… L’ensemble constituera une épine dorsale d’un vaste « backbone » sur lesquelles d’autres villes alliées pourront plus facilement tirer parti, en couronne ou en proximité, de ces nouvelles autoroutes de l’information.

Et, donc, ADH s’inscrit dans une volonté de «GreenDeal» sur la voie d’un numérique vert décartonné faisant appel à un couplage avec les productions d’énergies renouvelables adossé à un programme de recherche académique. Plus qu’un Green IT compétitif à l’échelle africaine, ADH est un véritable New Deal d’intérêt continental, qui permet de prendre la main sur une souveraineté commune plus forte et plus compétitive. Pour TSC, ADH est plus qu’un projet qui apparaît comme une évidence : une fois expliquée, c’est une véritable dynamique disruptive et implacable.

«Certes, la Ticad-8 est le coup de pouce et l’impulsion que nous attendions tous pour engendrer un cercle vertueux gagnant-gagnant entre l’Afrique, ses partenaires et le Japon. Mais il faut aussi préciser que ADH est une pépite capable d’être qualifiée « d’intérêt national » pour tous les Etats en phase d’adhérer à ce formidable projet, et de transformer notre avenir et celui de nos enfants au-delà des espérances. A cet effet, les Etats, les métropoles, les villes, les investisseurs, les opérateurs…, et tous ceux qui veulent avancer, pourront choisir ADH comme facteur de différenciation et leur un levier d’accélération pour réussir leur compétitivité et leur attractivité durable et inclusive dans notre Afrique du futur… », mentionne, pour sa part, Borhène Dhaouadi, président de TSC.

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