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Un sentiment d’inquiétude

Editorial La Presse

LA rentrée scolaire 2022-2023 s’annonce-t-elle sous de bons auspices ou risque-t-elle de connaître des tensions et des désaccords qui couvent sous la cendre entre le ministère de l’Education et le syndicat général de l’enseignement secondaire, tensions qui menacent d’éclater le jour où plus de deux millions de enfants vont prendre le chemin de l’école ?   

Et les syndicalistes, sous la houlette de la Fédération générale des enseignants du secondaire, menacent déjà d’observer une heure d’interruption des cours le jour même de la rentrée, en signe de protestation contre « la non-satisfaction de leurs revendications matérielles, outre la dégradation, de plus en plus préoccupante, de l’infrastructure de base au niveau des établissements scolaires qui souffrent d’un manque flagrant des commodités de base comme l’eau courante et certaines salles de classe qui menacent de s’effondrer à tout moment jusque dans la capitale, Tunis ».

Et au-delà de la hausse sans précédent des prix des manuels et des fournitures scolaires, y compris ce qui se vend sur les étals anarchiques avec tous les risques sanitaires que ces fournitures comportent, au-delà aussi des réductions annoncées par les grandes surfaces sur certaines fournitures et au-delà de la mobilisation annoncée par les structures officielles relevant des ministère de l’Education d’aplanir toutes les difficultés à même d’entraver la rentrée, il règne malheureusement un sentiment d’inquiétude sur la rentrée scolaire, jeudi prochain, au vu du grand nombre d’enseignants qui manqueront à l’appel le jour J dans la mesure où on parle de plusieurs postes d’enseignants dans le primaire et le secondaire qui resteront vacants, faute de nouveaux recrutements, outre les intérimaires qui ne croient plus aux promesses de régularisation de leur situation.

Certes les difficultés économiques que vivent les Tunisiens dans leur majorité écrasante expliquent les raisons de cette rentrée scolaire pas comme les autres. Il reste, toujours, qu’un effort général de dépassement est souhaitable et serait propre à aplanir les difficultés et les manquements.

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