• Les majorations salariales concernent les années 2023, 2024 et 2025 et seront servies à partir de septembre 2022
• «L’accord porte également sur la restructuration des entreprises publiques», affirme Nasreddine Ncibi, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement
Finalement, les salariés de la fonction et du secteur publics auront leurs augmentations salariales pour le compte des années 2023, 2024 et 2025 à encaisser à partir du mois de septembre 2022, la circulaire n°20 sera révisée dans le but de garantir le droit aux négociations sociales libres et la révision du statut de la fonction publique qui sera faite d’ici à novembre 2022.
Jeudi 15 septembre, au palais du gouvernement à La Kasbah, Mme Nejla Bouden, Cheffe du gouvernement, et Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Ugtt, ont présidé une cérémonie au cours de laquelle il a été procédé à la signature de l’accord sur les augmentations salariales clôturant, ainsi, plusieurs rounds de négociations difficiles et dures entre le gouvernement et l’Ugtt qui ont nécessité l’intervention du Président de la République qui a convoqué le S.G. de l’Ugtt et le président de l’Utica pour une réunion de travail qui a donné le déclic à la poursuite des négociations après avoir essuyé une série d’échecs pour parvenir, enfin, à l’accord de jeudi 15 septembre.
Et l’accord de porter aussi — selon le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle Nasreddine Ncibi — sur la restructuration des entreprises publiques.
La déclaration du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle signifie qu’il ne s’agit pas uniquement d’un accord sur l’augmentation des salaires des cadres et agents de la fonction et du secteurs publics, il touche également la restructuration des entreprises publiques, comme le point de discorde entre le gouvernement et l’Ugtt ou la ligne rouge que les syndicalistes refusent de dépasser, à n’importe quel prix.
Un accord qui balise la voie à l’accord avec le FMI
Nasreddine Ncibi n’y va pas par quatre chemins pour affirmer — comme l’ont déjà souligné plusieurs experts — que l’accord avec l’Ugtt «garantit l’avancement des négociations avec le Fonds monétaire international et la mise en place du programme de réformes proposé par le gouvernement soumis au FMI en vue de l’obtention du crédit de quatre mille millions de dollars sollicité par le gouvernement».
Toutefois, il reconnaît la nécessité absolue pour les catégories sociales marginalisées de ne pas payer le prix de ces réformes.
Ainsi, il n’y aura pas de réduction des crédits alloués à l’enseignement, à la santé ou à l’infrastructure.
Le ministre, tout en se félicitant des résultats probants qui ont couronné les négociations difficiles menées avec l’Ugtt, confirme : «L’accord signé avec la centrale syndicale ouvrière prépare celui qui sera signé avec le FMI».
Il précise encore : «L’accord avec le FMI est la seule solution au développement de la croissance économique».
Pour ce qui est des détails contenus dans l’accord signé par Mme Najla Bouden et Noureddine Taboubi, il y a lieu de relever qu’il a été décidé de suspendre les négociations pour une durée de trois années, c’est-à-dire durant les années 2023-2024 et 2025, les trois années couvertes par l’accord.
D’autre part, il n’y aura pas de cession (privatisation-vente) des entreprises publiques, mais de restructurations visant à améliorer la rentabilité de ces entreprises.
Encore une nouveauté : «Le gouvernement et l’Ugtt coordonnent, ensemble, dans le cadre de la réalisation du programme des réformes.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est convaincu que le programme de réformes permettra de créer de la richesse et de procéder à une réforme du système fiscal».