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Interrogations et attentes

Editorial La Presse

Maintenant que les dés sont jetés et que les Tunisiens sont désormais édifiés sur les dispositions de la loi électorale amendée sur la base de laquelle se dérouleront les élections législatives anticipées programmées pour le 17 décembre prochain, une question se pose et interpelle une réponse urgente: les amendements introduits par le Président Kaïs Saïed sur la loi électorale de 2014 (ayant  déjà présidé à l’organisation des législatives de 2014 et de 2019 et des présidentielles de 2014 et 2019) et publiés dans  le Jort du jeudi 15 septembre parviendront-ils à opérer la mutation tant espérée ou souhaitée du paysage politique national, dans le sens d’une rupture irréversible avec les pratiques, les erreurs et les errements qu’a connus notre pays durant la décennie 2011-2021?

Autrement dit, les nouvelles dispositions concernant, à titre d’exemple, les candidatures à la députation à titre personnel, loin de la mainmise des partis politiques et de leurs manigances et de leurs calculs étriqués, la suppression du financement public des campagnes électorales, l’instauration des parrainages avec signature légalisée auprès de qui de droit dans le but d’éviter les faux parrainages et, enfin, l’exigence de la production du bulletin des antécédents judiciaires constituent les mesures les plus appropriées dont l’ambition finale est d’immuniser le prochain Parlement contre l’infiltration des corrumpus et des apôtres de la dépravation qui ont réussi à profiter des failles que comportait la loi électorale avant son amendement sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed pour pervertir le paysage politique et imposer leur diktat durant de longues années.

Le débat est déjà lancé et même les personnalités, ainsi que les partis soutenant à fond les approches développées par le Chef de l’Etat s’interrogent sur la capacité de ces amendements à faire naître une nouvelle dynamique politique à même de baliser la voie à une vie politique fondée sur des pratiques réellement démocratiques.

On se pose la question et on attend que les jours à venir apportent les réponses propres à rassurer les Tunisiens.

 

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