En cas d’un deuxième tour des législatives : La composition du prochain Parlement, en mars 2023

• Le deuxième tour des législatives du 17 décembre prochain pourrait se dérouler deux semaines après la proclamation des résultats définitifs.
• La Haica appelle à dispenser une formation spécifique aux journalistes qui couvriront la prochaine campagne électorale.

A moins de trois mois du déroulement des législatives anticipées prévues le 17 décembre prochain et au moment où le pays est entré, depuis lundi dernier, dans la période électorale ou toute publicité à caractère politique est strictement interdite et pourrait entraîner des sanctions pénales à son auteur et au moment aussi où plusieurs partis politiques et personnalités nationales, y compris parmi ceux et celles qui soutiennent le processus du 25 juillet, continuent à appeler le Président Kaïs Saïed à réviser  dans le sens d’annuler certaines dispositions contenues dans le décret présidentiel amendant la loi électorale en date de 2014, décret et dispositions sur la base desquels se tiendra le rendez-vous électoral du 17 décembre 2022, l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) poursuit l’application de son calendrier électoral révélé, la semaine dernière, à l’opinion publique et plus particulièrement à ceux qui envisagent de se porter candidats à la députation, mais cette fois à titre personnel et non sous la bannière ou la couleur d’un parti politique ou d’une quelconque coalition électorale, comme lors des rendez-vous électoraux précédents, tant pour les législatives de 2014 et de 2019 que pour l’élection présidentielle pour les deux mêmes mandats.

Ainsi, Farouk Bouasker, président de l’Isie, Mohamed Tlili Mansri, porte-parole officiel de la même instance, et Maher Jedidi, vice-président de l’Isie, se relaient-ils dans les médias pour éclairer la lanterne des électeurs et leur fournir toutes les indications dont ils ont besoin pour ce qui est de la vérification de l’opération inscription de leurs noms sur les listes électorales, de la vérification aussi des bureaux de vote où ils auront à accomplir leur devoir, sans oublier de savoir à quelle circonscription électorale (on compte désormais 161 circonscriptions-délégations, dont 151 à l’intérieur du pays et 10 pour l’étranger conformément au nouveau découpage tel que dévoilé dans le décret présidentiel en date du 15 septembre) ils ont été orientés.

L’Isie lance sa campagne médiatique

Et avant que la campagne électorale ne démarre, selon le calendrier déjà publié, le 25 novembre prochain pour se poursuivre jusqu’au 15 décembre 2022, l’Isie a, semble-t-il, décidé de lancer sa propre campagne médiatique et de sensibilisation sur tout ce que les électeurs doivent savoir sur toutes les étapes de l’opération électorale, au vu des nouveautés qu’a apportées le décret présidentiel du 15 septembre amendant  la loi électorale de 2014.

L’une des nouveautés les plus importantes que les électeurs et les électrices vont découvrir le 17 décembre prochain consiste, en effet, à voter pour une personne et non pour une  liste représentant un parti ou une coalition et qu’ils seront appelés à un deuxième tour de vote au cas où aucun parmi les candidats en course dans une circonscription donnée n’arriverait à arracher la majorité absolue parmi les votants, soit 50% + une voix.

Lundi 26 septembre, Mohamed Tlili Mansri n’a pas manqué de relever dans une déclaration à l’agence TAP qu’un deuxième tour des législatives du 17 décembre est probable.

Et il précise: «Un deuxième tour pourrait se dérouler deux semaines après la proclamation des résultats définitifs du premier tour». Ce qui revient à dire que les Tunisiens pourraient attendre jusqu’au 3 mars 2023 après l’expiration des recours pour découvrir la composition de leur futur Parlement, puisque les résultats définitifs du premier tour seront proclamés, toujours selon le calendrier électoral de l’Isie, le 19 janvier prochain. Pour ce qui est du programme d’action commune de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) et de l’Isie, on apprend, d’après Nouri Lejmi, président de la Haica, qu’une séance de travail sera tenue prochainement dans le but de mettre au point une décision conjointe relative à la couverture médiatique des prochaines élections.

Nouri Lejmi pense qu’il faut dispenser une formation spécifique aux journalistes qui vont couvrir la campagne électorale «étant donné, confie-t-il, qu’il s’agit des premières élections sur la base du scrutin uninominal».

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