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Un discours trompeur à dénoncer

Editorial La Presse

LES partis politiques qui ont choisi de se positionner dans le camp de l’opposition au processus du 25 juillet et qui ont annoncé qu’ils ne participeront pas aux législatives anticipées du 17 décembre prochain, bien que le Président Kaïs Saïed ait affirmé que le décret-loi électoral en date du 15 septembre 2022 n’exclut pas ces mêmes partis et ne leur interdit pas de prendre part à cette échéance tant attendue et que le porte-parole officiel de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) ait assuré dans une déclaration médiatique que les partis politiques ont le droit de contribuer à la campagne électorale de leurs candidats, mais, en parallèle, ils sont interdits de participer au financement de ces campagnes ont-ils finalement, comme certaines sources viennent de le relever, trompé l’opinion publique en décidant de proposer des candidats s’y activant mais de deuxième ou troisième rang au sein de la direction du parti en question ?

En parallèle, les mêmes partis, dont en premier lieu Ennahdha, continuent à développer le même discours et répandre leurs approches initiales contestant la légitimité des élections du 17 décembre 2022 et considérant le  décret-loi électoral comme anticonstitutionnel.

On se pose la question,  avec insistance, ces derniers jours, à la lumière des révélations selon lesquelles plusieurs partis parmi les opposants aux élections s’activent déjà à  la collecte des 400 parrainages indispensables pour que leurs candidats qui se présenteront, à titre personnel comme l’exige la nouvelle loi électorale, puissent soumettre aux instances régionales des élections leurs dossiers dans les délais et conformément aux conditions contenues dans le décret-loi électoral.

Les Tunisiens attendent toujours, à moins d’une semaine du démarrage, le 17 octobre du dépôt des candidatures à la députation, une réponse claire et transparente de la part de ces partis qui persistent dans leur discours trompeur, considérant qu’ils bénéficient encore d’un certain crédit auprès des Tunisiens.

On aspire également à des éclaircissements convaincants de la part de l’Isie sur les mécanismes qu’elle va mettre au point dans le but de mettre à nu de telles pratiques.

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