Focus agricole | L’essentiel : Changement de paradigme

Le covid-19 et la crise ukrainienne ont remis à l’ordre du jour, pour nombre de pays, les questions de «l’urgence alimentaire», l’agenda international, la problématique de sécurité alimentaire et sa résilience aux chocs systémiques. Alors que les risques de pénuries alimentaires se propagent même aux pays considérés comme des puissances agricoles et que l’inflation alimentaire menace le pouvoir d’achat des populations nanties et précaires sans distinguo, le monde découvre l’extrême vulnérabilité des chaînes de valeur alimentaires mondialisées et du modèle «Agri-business» dominant.

Il est nécessaire, pour mieux se préparer à ces enjeux, d’agir maintenant pour assurer la sécurité alimentaire. Les futures politiques dans ce domaine doivent être focalisées sur un double changement de paradigme : celui du modèle alimentaire et des systèmes productifs agricoles.

Pour la réalisation de la sécurité alimentaire en Tunisie, une politique agricole volontariste a été mise en œuvre : des réformes ont été engagées et d’importants programmes d’infrastructures ont été entrepris. L’ensemble des mesures destinées à la réalisation de cet objectif ont été prises dans le cadre de politiques publiques couvrant différents domaines : agricole, social, environnemental, santé et sécurité.

En effet, le plan de développement de la Tunisie pour la période 2021-2025 se donne comme objectif la réalisation d’une «agriculture moderne garantie de la sécurité alimentaire». Pour cela, il prévoit la réalisation des principales actions visant à moderniser l’activité agricole et intensifier la production agricole, résoudre les problématiques à caractère foncier, lutter contre le morcellement de la propriété et veiller à l’utilisation efficace des terres domaniales agricoles, promouvoir le secteur de l’aquaculture et protéger la richesse halieutique.

Ce plan prévoit un taux de croissance de l’agriculture de 5% et un budget d’environ 2 409 milliards de dinars pour la protection de l’environnement, le développement durable et l’économie verte, dont 12% pour la lutte contre la pollution, 40% pour l’assainissement, 19% pour la gestion des déchets, 23% pour la protection du littoral et seulement 1,3% pour la protection des ressources naturelles.

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