En Tunisie, en hommage à un ex-maire et sa famille, on octroie une parcelle de terrain au cimetière d’Errahma de Radès, et ce, en violation de la procédure d’enterrement, des usages et des coutumes. Actuellement, quatre membres de la famille de ce maire, lui-même décédé en 2019, sont enterrés les uns à côté des autres, de quel droit ? Normalement, ils devraient être enterrés dans les allées du cimetière correspondantes à l’année du décès de chaque personne.

Mes parents (mon père, ma mère et mon frère) sont enterrés dans le même cimetière, chacun(e) dans l’allée correspondante à la date de son décès 1992,2003 et 2008.

La famille X de l’ex-maire, à qui on a octroyé ce privilège, n’est pas plus digne que tous les morts de Radès du cimetière Errahma et encore moins à celle de ma famille :

Reposez en paix chers parents, cher frère et les Radésiens nobles, respectueux du droit des morts. J’ai honte, j’ai honte, j’ai honte pour certains élus de la ville de Radès, ceux qui ont dépassé leurs compétences, en octroyant à leur ex-collègue et maire de cette ville une parcelle de terre au sein du cimetière Errahma de Radès. N’est-ce pas un acte criminel à l’égard de nos morts, des Radésiens et leurs familles ? Il appartient aux Radésiens de juger de la nature de cet acte, de ce privilège octroyé à l’ex-maire et sa famille, en violation de toutes procédures d’usage !

Khaled Ferid Ben Soltane

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