• Les travaux se sont déroulés dans un esprit ouvert et constructif et un climat de confiance avec l’adoption de la Déclaration de Djerba.
• «Profond attachement de la Tunisie aux valeurs partagées de la démocratie, des libertés et de la participation citoyenne»
• Mme Louise Mushikiwabo réélue à l’unanimité en tant que S.G. de l’OIF
• L’organisation du 19e Sommet de la Francophonie confiée à la France
Les travaux du XVIIIe Sommet de la Francophonie à Djerba ont pris fin hier. Ce Sommet, qui a été moins rituel et plus dynamique, ne s’est pas penché uniquement sur la défense de la langue française mais plutôt sur la concrétisation des valeurs qu’elle porte, telles que la prospérité des pays qui ont cette langue en bien commun et en faveur d’une diversité culturelle. Ce fut aussi un Sommet qui a placé le combat au registre d’une connectivité économique, contre le prêt-à-porter culturel, contre l’appauvrissement et pour une sortie de crise pour les pays du sud grâce à une solidarité plus marquée entre les pays de l’espace francophone.
C’est sur de telles décisions et résolutions qui ont été inscrites dans la Déclaration de Djerba que les chefs d’Etat, de gouvernement et les délégations des Etats participant à ce Sommet ont conclu que le temps n’était plus aux palabres et aux joutes, mais à l’action.
Sinon à quoi serviraient les valeurs communes, si cette adhésion à des valeurs communes ne se transformait pas en actions concrètes et mises en œuvre ?
C’est un enjeu politique majeur, et la Francophonie est dans son rôle en portant cette idée-là.
En effet, à l’issue de deux jours de travaux intenses, le XVIIIe Sommet de la Francophonie de Djerba a vécu sur des notes positives mises en relief dans la déclaration finale et par les différents intervenants lors de la séance de clôture hier après-midi. Présidant la séance de clôture, le Chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a indiqué que le Sommet a débouché sur l’élaboration d’un ensemble de documents traduisant la profondeur des débats, et que l’heure est à leur concrétisation de la manière la plus efficace, surtout qu’ils touchent à des enjeux cruciaux de l’avenir de notre communauté.
Et d’ajouter que ces documents comprennent, notamment, la Déclaration de Djerba, la résolution sur les situations de crise et de sortie de crise et de consolidation de la paix dans l’espace francophone et les recommandations émanant des divers panels tenus par des spécialistes et des experts des différents pays de l’espace francophone.
Le Président de la République a tenu à souligner que les décisions prises dans la Déclaration de Djerba et les documents de référence du Sommet reflètent «l’esprit ouvert et constructif et le climat de confiance pour une collaboration plus forte, dirigée vers un avenir conforme aux aspirations de l’humanité tout entière.
Il s’agit, également, de la ferme volonté en vue de plus d’ouverture, de dialogue, de concertation et de quête commune pour des solutions innovantes aux défis multidimensionnels», a-t-il précisé, avant d’évoquer « une transformation de nos engagements en actions concrètes, notamment en faveur des femmes et des jeunes, avec l’espoir de faire de la Francophonie un concept tourné vers l’avenir pour un monde solidaire ».
Et de conclure : « Je réaffirme à cette occasion le profond attachement de mon pays aux valeurs partagées de la démocratie, des libertés et de la participation citoyenne ».
Avant de terminer, le Chef de l’Etat a annoncé la réélection à l’unanimité de Mme Louise Mushikiwabo au poste de secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie pour la période allant de 2023 à 2026, tout en précisant qu’il a été décidé, par consensus, que le 19e Sommet de la Francophonie sera organisé en France sur invitation du président Emmanuel Macron.
Un moment fort et émouvant de cette séance de clôture à été vécu lorsque la secrétaire générale de l’OIF a remis au Président de la République un cadeau constitué de quatre livres, en l’occurrence des livres du Québec (Canada), du Rwanda, de France et de Palestine, qui ont été produits au cours des trois dernières années (2019, 2020, 2021) et publiés, cette année, pour célébrer le 50e anniversaire de l’OIF.
En accomplissant ce geste sortant des traditions d’usage, Louise Mushikiwabo voulait exprimer sa gratitude à la Tunisie pour l’accueil, l’hospitalité et la bonne organisation de ce 18e Sommet.
En tout état de cause, l’impression générale ayant prévalu, hier à Djerba, peut être résumée dans ce sentiment de satisfaction méritée et conséquent du travail bien accompli puisque toutes les parties présentes reconnaissent que les travaux du 18e Sommet de Djerba ont été marqués par une grande réussite aux divers plans de l’organisation, de l’ampleur et de la qualité de la participation, le climat positif et de bonne entente entre les différentes délégations.
Ce sommet a été marqué, également, par la franchise et la transparence dans le sens où les quelques réserves, habituelles dans ce genre de joutes, ont été annoncées par le Président Kaïs Saïed lors de la clôture des travaux, tout en affirmant qu’elles seront inscrites dans la Déclaration finale de Djerba.
Il est à noter, dans le même cadre, que les travaux de la 4e édition du Forum économique de la Francophonie «FEF Djerba 2022 ont démarré, hier, à Djerba, en présence du Président de la République, Kaïs Saïed, de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo.
Près de 630 participants représentant 35 pays francophones prennent part à ce forum organisé par l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa-Tunisia) en partenariat avec l’Alliance des patronats Francophones, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), la Chambre de commerce et d’industrie de Tunisie (Ccit) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Ce forum, qui se déroule sur deux jours, aboutira à quelque 1.200 rencontres d’affaires qui devraient se tenir entre les différentes entreprises francophones exerçant dans divers secteurs, dont principalement le numérique, l’aéronautique, l’automobile et l’électrique.
chirurgie esthetique
21 novembre 2022 à 15:34
Le président pourra-t-il importer l’argent saisi en Europe ?