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Comment protéger mon jardin potager de la pluie ?

Le potager est l’objet de nombreuses attentions, et la pluie peut parfois réduire tous ces efforts à néant lorsqu’elle s’abat avec intensité sur les plantations. Et même si l’on n’y pense pas toujours, ce n’est pas là son seul défaut, même si elle a, bien sûr, des qualités ! Protéger son jardin potager de la pluie est heureusement aisé, de nombreux abris peuvent être utilisés pour abriter les cultures. Et ce n’est pas la seule façon d’éviter, ou de limiter au mieux, les dégâts. Certaines méthodes de culture peuvent se révéler également très efficaces, et il ne faut pas non plus oublier les techniques de base pour évacuer l’eau.


Pourquoi protéger le jardin potager

de la pluie ?

Quelle que soit la saison, le jardin potager peut être soumis à des pluies violentes, voire à des épisodes de grêle, qui peuvent y provoquer de gros dégâts. Outre ces phénomènes intenses, les changements de température ne sont pas très appréciés par de nombreux légumes. La grêle et les giboulées sont particulièrement refroidissants.

Une autre raison pour protéger son potager de la pluie est de limiter les maladies cryptogamiques. La diffusion des spores de champignons responsables de ces maladies se fait en effet particulièrement lorsqu’il pleut ou qu’il a plu. Les gouttes de pluie, en frappant le sol et en éclaboussant tout autour, récupèrent des spores qui se retrouvent sur les plantes. Et nombre de ces champignons ont besoin d’humidité pour être “activés” et pénétrer dans l’organisme des végétaux.

Après une période pluvieuse, le nombre d’herbes indésirables explose, elles concurrencent les végétaux que vous avez plantés et peuvent même les étouffer. Et à moins d’agir tant que le sol est encore mouillé, le désherbage est peu aisé entre les légumes.

Lorsqu’il pleut sur un sol nu, le sol se tasse et se gorge d’eau, et une fois sec se forme une croûte dure qui rend compliqué le travail de la terre, autant pour semer que pour planter. Cette croûte rend également difficile la levée des graines.

Les semis et les jeunes plantules sont fragiles, et les pluies, si elles sont fréquentes ou trop fortes, rendent parfois la germination difficile. Un sol trop humide peut en effet provoquer le pourrissement des graines les plus sensibles. Les haricots sont un bon exemple, les graines disparaissant totalement dans le sol lorsqu’elles sont semées en période trop pluvieuse.

Que faire après une pluie violente,

des giboulées ou la grêle ?

• Nettoyez le potager de tous les rameaux cassés, des feuilles et fruits abîmés. Vous rabattrez au sécateur sous les cassures. Les fruits et légumes abîmés pourront être cuisinés rapidement et congelés ou mis en conserves. Les tiges des aromatiques seront, elles, mises à sécher pour être utilisées plus tard pour parfumer vos plats.

• Secouez les fleurs pour en ôter toute l’eau et aidez à leur pollinisation en déposant manuellement le pollen. Les fleurs de courgettes et autres cucurbitacées sont particulièrement fragiles du fait de leurs pétales extrêmement fins. Une fois collés par la pluie, ils empêcheront tout insecte pollinisateur d’accéder au précieux cœur de la fleur.

• Il est prudent d’appliquer un produit antifongique car, en cas de blessure, des maladies cryptogamiques (dues à des champignons) s’installent rapidement.

• Les épisodes pluvieux intenses, qui deviennent de plus en plus fréquents, peuvent facilement inonder certains jardins potagers. Il est alors nécessaire de réaliser un drainage afin d’évacuer l’eau et sauver vos plantations. Cela permettra en effet que l’eau s’infiltre dans le sol au lieu d’être rejetée dans les égouts qui peuvent être incapables de recevoir d’autres surplus. Autre possibilité : mettre en place un puits sec qui recevra cette eau en surplus, installer des tuyaux de drainage perforé.

• Griffez le sol s’il n’est pas couvert pour éviter la formation d’une croûte dure.

Comment prévenir les problèmes ?

Comme dans la plupart des cas, mieux vaut prévenir que guérir ! Et la prévention en terme de protection contre la pluie peut prendre plusieurs formes.

Les tuteurs

Les plantes potagères peuvent voir leurs tiges brisées par une pluie un peu forte ou tout simplement par le poids de leurs fleurs, fruits ou feuilles mouillées. Des tuteurs pourront éviter ce problème.

Les cloches

Pour favoriser la levée de graines et le développement des tout jeunes plants, pensez à installer des cloches en verre ou en plastique sur ces sujets délicats : courgettes, melons, basilic…

Ces cloches auront également le bon goût de protéger vos jeunes plants des limaces !

Les tunnels

Les tunnels sont un moyen efficace et pratique pour protéger les récoltes. Les structures sont installées le long des planches dès leur mise en place et il ne reste qu’à relever les bâches en cas de pluie annoncée.

La pluie entraîne souvent une baisse de température que n’apprécient pas trop tomates, poivrons, aubergines. Les tunnels de forçage ou les housses plastiques gardent les plantes au chaud durant ces épisodes. Pour limiter la condensation qui n’est pas des plus souhaitable, pensez à percer les housses à plusieurs endroits. Pensez par contre à les enlever dès que le temps devient plus clément.

Quelques végétaux sont particulièrement sensibles au mildiou, cette maladie qui dépose taches brunes ou feutre de moisissure sur les feuilles des tomates, pommes de terre, courges, vigne. La production en est bien sûr considérablement affectée. Ces plantes potagères se porteront bien mieux en étant protégées de la pluie. Vous leur installerez des piquets surmontés de bâches ou d’un châssis pour leur éviter autant que possible d’être mouillées. Dans l’idéal, l’abri doit être à environ 30 cm au dessus du feuillage, et prévoyez une légère pente pour que l’eau ne s’accumule pas. Accessoirement, un arrosage au pied et une bonne aération entre les plants aident également à éviter ce type de maladie.

Source : https://www.gammvert.fr/

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