Une année pleine de souffrances s’achève : 2023, l’année de tous les possibles

On tourne aujourd’hui la page de 2022, une année qui a été très dure pour les Tunisiens sur tous les plans : politique, économique et social. Avec des trémolos dans la voix, les Tunisiens fondent quand même l’espoir sur une nouvelle année qui doit marquer un tournant décisif pour eux. Une année placée sous le signe de l’action,  du labeur, de la stabilité et de l’espoir.

En effet, le Chef de l’Etat, contre vents et marées, semble bien décidé, après avoir tracé les contours de sa vision de la nouvelle République, à mettre en œuvre une série de décisions qui devraient changer un quotidien terne en un avenir plus reluisant.

Il s’agirait, selon nos sources, d’un remaniement ministériel profond où seuls les ministres qui ont fait preuve de courage et d’abnégation seront reconduits. Ceux qui ont failli à leur mission seront débarqués.

Finies aussi les multiples et « fausses crises » de pénuries récurrentes et sans fin des produits alimentaires de base, de manque de médicaments ou de carburant. La force de frappe contre les réseaux de spéculateurs sera employée sans scrupule contre ceux qui amassent de l’argent sur le dos des citoyens affamés. Mais 2023 sera aussi l’année qui annoncera la fin des mesures exceptionnelles avec l’investiture d’une nouvelle assemblée nationale et l’équilibre des pouvoirs qui seront consolidés par la création de la Cour constitutionnelle. Cette nouvelle année marquera aussi un parcours à mi-mandat pour le Président de la République où le compte à rebours exige une accélération de l’action sur tous les plans.

Il s’agit de renflouer les caisses de l’Etat par des prêts et des dons auprès des pays frères et amis, des institutions monétaires internationales et des fonds souverains.

Certes, la préservation de la souveraineté financière du pays, le maintien d’un dinar en forme et l’amélioration de la notation du pays exigent des mesures de resserrement pour contenir l’inflation, mais une plus grande solidarité et une meilleure prise de conscience des enjeux d’avenir permettraient aux Tunisiens de passer sans ambages les trous d’air.

Demain sera meilleur si l’on saisit cette occasion pour refonder nos systèmes, réformer nos entreprises publiques et relancer les moteurs de la croissance. Pour baliser la voie à la prospérité, au bonheur et au bien-être des Tunisiens, l’Etat est appelé à trouver les moyens à même de remettre à flot ses entreprises, à éponger les dettes qui pèsent sur leurs frêles épaules et à enrayer l’action ininterrompue de saisie sur leurs comptes bancaires par les services des impôts et des caisses sociales.

Combattre le discours de la haine qui a entraîné dans la tourmente notre pays et lutter contre les forces de la division ne fera que resserrer de nouveau les rangs pour sortir indemne de la tempête qui nous fait souffrir depuis plus d’une décennie.

Certes, beaucoup sont ceux qui, déjà éprouvés par des années difficiles, finissent cette année plus inquiets, mais il y a des raisons d’espérer encore. Nous devons garder confiance dans l’avenir, car dans ces moments troubles, notre pays a résisté, ne s’est pas effondré.

Mais pour conjurer le doute, nous devons tout faire pour renforcer la solidité de nos institutions, préserver la protection sociale et tenir le cap de l’espérance. C’est pourquoi l’année 2022  ne sera qu’un souvenir plein de maux et de tracas et que 2023 sera celle de tous les possibles. 

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