Accueil A la une L’éternelle valeur refuge du CA : Tant qu’il y aura des fans…

L’éternelle valeur refuge du CA : Tant qu’il y aura des fans…

 

Aujourd’hui, dans l’impossibilité d’anticiper dans son budget des augmentations de revenus liés à l’exploitation des joueurs (effectif assez juste, donc joueurs maintenus), la santé financière du CA reste vacillante. C’est cependant sans compter le dévouement des inconditionnels supporters, pierre angulaire et premier donateur de l’association de 1920.

Le Club Africain accueillera donc l’USBG, ce vendredi, dans le cadre de la mise à jour de la 5e journée de la Ligue 1. Dans un contexte économiquement difficile, le onze à Saïd Saïbi tentera de poursuivre sa remontée au classement et de recoller ainsi aux basques de l’USM, leader de poule. Eliminé dès le warm-up de la C3 et miné par l’interdiction de recruter, le CA n’a d’autre choix que de se régénérer sur le terrain et nulle part ailleurs.

En football et c’est comme ça, l’économie du sport-roi est intrinsèquement dépendante des résultats sportifs puisque les ressources financières des clubs dépendent fortement de leurs performances sur le terrain. Il va falloir donc se retrousser les manches pour retrouver une certaine visibilité et redevenir à terme cette vitrine tant enviée par le passé.

La vérité du terrain sera donc implacable, seule constatation des progrès accomplis en l’état. Car jusque-là, au-delà de l’encourageante dernière série, l’exposition médiatique clubiste n’était qu’en rapport avec les « affaires », les coulisses et la pression autour du bureau directeur. Comment voulez-vous donc qu’à terme le CA attire plus de sponsors et génère plus de revenus commerciaux, même si la passion des fans est toujours intacte (ruée sur le Megastore) ?

Le cercle vicieux

La sécurité financière recherchée par le CA n’est pas pour demain. Et on ne le sait que trop avec ces «huissiers» qui frappent à la porte. Que faire donc pour financer l’activité sportive tout en s’acquittant des dettes ? Faire bouger les lignes et agir ? Mais comment s’y employer en l’absence de recettes, de profits et même de prébendes ?  Bref, qu’il est compliqué de renverser le cercle vicieux actuellement.

Au CA de ces dix dernières années, il y a eu un temps pour penser et il y en a maintenant un autre pour se dire les choses. Et ce n’est désormais qu’un secret de polichinelle avec un CA qui a accumulé au fil des années un retard considérable et sans cesse grandissant avec ses pairs. Regardez la situation du club sur la scène continentale et vous comprendrez que les tenants qui se sont succède depuis 10 ans ont tout simplement échoué à rendre le CA compétitif et surtout plus attractif. La politique qui a été donc la leur n’est pas payante (celle de Slim Riahi et Abdessalam Younsi) même s’ils s’en défendent (nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude).

L’école des fans

Quel visage à présent du Club Africain en cette rentrée hivernale atypique, tumultueuse et fortement agitée (récents déboires de la Ligue 1). Un visage apaisé ou angoissé ? Si des incertitudes sportives émergent actuellement, des questions financières se posent toujours aussi. L’expression globale ne pourrait donc qu’être anxieuse même si le CA a toujours par le passé su se relever d’une chute… avant de basculer à nouveau (passer d’un club qui joue le maintien à celui qui joue le titre avec en prime la coupe de Tunisie dans l’escarcelle lors de l’ère Marouen Hamoudia). En clair, le club Africain a toujours su cultiver l’art du rebond (Mourir peut attendre !).

Arrêtons cependant de disserter et posons les bonnes questions : quel «business plan» clubiste et quelle trésorerie pour boucler la saison ? Là où il y a un réel enjeu de survie, surtout en l’absence constatée de « trading » de joueurs qui sont pourtant le pivot de l’équation économique.

En conséquence donc, sans plus-values dégagées, la cessation de paiement n’est pas bien loin. Pourquoi ? Parce que, par le passé, le mécène attitré, feu Hamadi Bousbia, permettait de passer l’orage en couvrant une partie des dettes. Ce qui donnait lieu à une situation où le CA partait à nouveau avec un budget plus prudent et absorbait une partie de son endettement. Or, maintenant, la seule solution envisagée est de réduire les coûts et de baisser les charges en vendant des joueurs. Mais encore faudra-t-il trouver des acheteurs, même si les Garreb, Moez Hassen, Ghandri, Chiheb et Hamdi Lâabidi sont estimés à leur juste valeur et leurs noms cochés par plus d’un prétendant. Aujourd’hui, dans l’impossibilité d’anticiper dans le budget des augmentations de revenus liés à l’exploitation des joueurs (effectif assez juste, donc joueurs maintenus), la santé financière du Club Africain reste vacillante et peut même toucher le fragile équilibre du club de Bab Jedid. C’est cependant sans compter sur le dévouement des inconditionnels supporters, pierre angulaire, éternelle valeur refuge du CA et premier donateur de l’association de 1920. L’école du Club Africain, c’est avant tout l’école des fans ! Et tant qu’il y aura des fans…

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