«Casi Rose» de Wael Ramadan sur nos écrans : Une comédie hilarante et engagée

 

Projeté en avant-première au Colisée, le film de Wael Ramadan «Casi Rose» est une comédie qui   pointe du doigt les sujets qui préoccupent tout le monde arabe, mais aussi les embargos dont il fait l’objet.

C’est une prise d’otages par hasard, si on peut la qualifier de la sorte. En effet, Wael, un serveur dans une boîte de nuit à Damas, se retrouve avec un revolver à la main. C’est un client qui a tiré l’arme en question, le serveur voulait la lui arracher, mais le coup est parti. Encouragé par l’une des danseuses, Wael prend en otage toute la clientèle. Lorsque la police arrive, cela devient une affaire d’Etat d’autant plus qu’il y avait un haut fonctionnaire des Nations unies parmi les otages.

(Crédit photo : Tunigate.net)
Le réalisateur Wael Ramadan et l’actrice Soulef Fawakherji (Crédit photo : Tunigate.net)

Une clientèle qui compte tous les âges et toutes les catégories sociales.  L’action se passe dans un huis clos et réunit des vedettes du théâtre syrien. En effet, le film met en vedette une constellation de stars du théâtre syrien, dont Fayez Kazak, Mirna Shalfoun, Yazan Khalil, Jenny Esber, Bashar Ismail, Jamal Al-Ali, Andre Skaf, Tariq Maraachli, Wael Zidan, l’habile Huda Shaarawy, Wafa Moussalli, Mustafa Al -Mustafa, Maryam Ali, Suleiman Rizk, Farah Khader, Ghassan Azul, Mazen Abbas, Oussama Al-Sayed Youssef, Hanan Al-Lulu et Radwan Kuntar et Hamza Ramadan. Tout ce beau monde est chapeauté par Soulef Fawakherji qui partage le rôle principal avec Wael Ramadan, lui-même réalisateur du film. Un réalisateur bien rodé aux feuilletons et qui fait son premier film pour le cinéma comme s’il voulait se débarrasser de la première casquette qui lui colle un peu trop. Le choix d’un huis clos, pour     pendant plus d’une heure trente, est déjà un défi et c’est là où le jeu des acteurs a assuré magistralement. Le réalisateur a utilisé les ressorts classiques de la comédie qui réunit un groupe d’acteurs dans un lieu clos, exposés à une circonstance particulière pour faire tomber ensuite les masques un à un.

Ayant pris les otages par hasard, les ravisseurs n’avaient pas de cause particulière à défendre, ni de rançon à demander. C’est alors que le réalisateur fait de leurs demandes à la police les doléances de tout un peuple fragilisé par la guerre et les embargos. Et c’est là, à notre sens, où réside le tour de force de ce film. Une comédie hilarante et engagée qui traite d’un sujet politique brûlant…À voir !

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