«Homme libre, toujours tu chériras la mer ! » (Baudelaire): Ce liquide, c’est vraiment du solide


Comme elle, étendue, profonde, regorgeant de richesses, d’histoires, de souvenirs, de mythes,…les propos sur la mer sont intarissables.


Encore un autre été qui vient de débarquer. Et avec lui cette ruée plus ou moins fiévreuse vers la mer. Grâce à lui, ce milieu sauvage et mystérieux, au sein duquel, nous, créatures terrestres, nous ne pouvons vivre, devient accueillant, sympathique, et généreux. Un véritable ressourcement pour le corps et l’esprit.

Toute une culture, avec ses représentations, ses croyances, ses symboles, ses us et coutumes renaît alors de ses cendres. C’est le retour éternel vers nos très lointaines origines et aussi une réponse, si timide soit-elle, à l’appel du large, à l’hymne à la liberté.

Et pour nous, «Homo mediterranius»,  c’est cette Méditerranée,  une mer quasi-intérieure qui a façonné notre histoire, notre mémoire collective et notre culture,  qui ne cesse de nous inspirer, de nous unir et parfois de nous séparer.

Afrique, Asie et Europe se défont, ainsi à ses pieds de leurs identités respectives et profondes pour laisser la place à une région où la mer est reine et où le négoce est roi. Avec des intermèdes violents et parfois sanglants.    

Encore un été qui débarque, donc, et qui nous invite à lever l’ancre pour replonger notre plume dans  l’encre et  aller ainsi meubler notre rubrique estivale «L’encre et la mer». Série d’articles dont l’intitulé s’inspire de cette belle image rapportée par le saint Coran, où il est question du verbe divin qui ne tarit jamais.

Et le livre saint de nous inviter à nous représenter cette vérité absolue,  celle qui fait que si la mer (Al bah’r) est transformée en de l’encre (Al hib’r), elle ne pourrait suffire à coucher sur le papier  toute la parole divine.

«L’encre et la mer», une rubrique qui reprend du service chaque été, et ce, depuis 2009. Un rendez-vous estival qui est à sa 11e édition et qui espère retenir encore, cette année, l’attention des fidèles de notre journal, le vôtre. Cela se fête, non !

Des textes qui ont toujours essayé de mettre en valeur l’importance de ce milieu gorgé de richesses de tous genres, appelé à devenir  l’avenir de l’Homme. Et aussi à mettre en valeur deux grandes valeurs ayant régné au sein de cette formidable civilisation, Celle qui favorise l’intégration et celle qui pousse aux conflits.   

Jamais l’on ne pourrait finir de parler de la mer ou de s’ennuyer en en parlant. Comme elle, étendue, profonde, regorgeant de richesses, d’histoires, de souvenirs, de mythes, les propos sur la mer sont intarissables. Et ils intéressent tout ce qui est en rapport avec elle.

Et les récits se poursuivront

Souvenirs, réflexions, événements, connaissances et autres ont tout au long de la décennie écoulée essayé de refléter l’importance de cette relation vitale que nous avons et que nous entretenons  avec la mer et les activités qui lui sont liées.

Périples et personnages célèbres, problèmes socioéconomiques, politiques, culturels et aussi écologiques, lieux phares, certains mythes et légendes, et bien d’autres thèmes, se sont ainsi bousculés sur notre  page, pour célébrer ladite relation.

Nous avons consacré aussi, et toujours dans le cadre de notre présente rubrique, une série de textes en hommage à notre chère méditerranée, avec pour surtitre évocateur, «Et Dieu créa la Méditerranée».

Articles à travers lesquels nous avions parlé de bon nombre d’aspects  de cette aire à la civilisation  exceptionnelle, y compris de son alimentation, et ses trois piliers, les céréales, l’huile d’olive et les produits de la mer, dont la fameuse diète qui porte son nom et aussi du couscous qui est la synthèse vivante de ce régime à la fois délicieux et sain. Dix étés nous ont, donc, permis  de nous adonner à cet immense  plaisir qu’est celui d’écrire sur la mer, de la célébrer sur les pages de votre journal, qui, il y a de cela près de quatre décennies, organisait chaque été un concours de jeux de plage, et pour être précis un concours des meilleurs châteaux de sable. Pour la saison qui est à ses début et jusqu’à la fin d’août nous espérons être de ce monde pour poursuivre cet exercice ô combien épanouissant! qu’est celui d’écrire sur la mer et de pouvoir ainsi nous intéresser à d’autres aspects du thème. Nous parlerons ainsi  tour à tour des sorties en mer, des plages tristes et d’autres en fête, de l’économie bleue, encore aussi de la fête des mers, de certains conflits qui ont pour origine, la soif de certains Etats de s’approprier non des territoires mais des étendues marines, etc.

Nous parlerons aussi de ces tragiques traversées qui, de temps en temps, livrent, en pâture aux poissons,  des dizaines d’êtres humains, hommes femmes et enfants,  partis sur des embarcations de fortune à la recherche d’un avenir meilleur. Une vraie honte pour l’humanité entière. Nous parlerons aussi et dans la mesure du possible de certains chefs-d’œuvre de la littérature, des arts plastiques, du cinéma et autres qui ont pour théâtre des événements, la mer, et aussi certains essais significatifs.

Par Foued ALLANI

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