Le droit palestinien

Editorial La Presse

 

La guerre en Ukraine n’a pas occulté la commémoration du 47e anniversaire de la Journée de la terre, avec plusieurs hommages symboliques à la résistance palestinienne démontrant l’attachement viscéral au droit de ce peuple à sa terre légitime.

Cette commémoration intervient aussi sur fond de profanations incessantes de la mosquée Al-Aqsa par des colons et des ministres israéliens ultra-racistes, d’intensification des attaques israéliennes contre la population civile avec une destruction massive de maisons palestiniennes, d’une accélération forcenée de la colonisation sioniste à Jérusalem et en Cisjordanie, des assassinats de femmes et d’enfants palestiniens et de la poursuite des sévices insoutenables infligés aux prisonniers politiques palestiniens. 

Comme toujours, la Tunisie a réitéré son soutien à la résistance palestinienne, au combat de ce peuple héroïque ayant pour objectif de mettre fin à de longues décennies d’injustice et à sa détermination à recouvrer son droit à la liberté et à une vie digne.

Toutefois, les médias locaux ne semblent pas encore prêts à adopter une nouvelle approche à même de permettre de parler de cette résistance d’une façon innovante qui épouse la nouvelle stratégie palestinienne de lutte contre l’occupant et qui met en avant le droit du peuple palestinien comme une valeur de l’humanité. Car, parler de la «question palestinienne» ou de la «cause palestinienne» sont des termes erronés en ce sens qu’il ne s’agit pas d’un simple problème auquel on cherche une solution ou d’une affaire en justice qui attend un verdict. En effet, il faudrait parler plutôt du «droit palestinien» qui, sans son recouvrement, le monde ne sera jamais à l’abri des violations des autres droits. Car si le droit palestinien s’évapore, c’est le droit dans toute l’humanité qui sera foulé aux pieds. De ce fait, il est temps de revoir les fondements du lexique classique et de passer à une nouvelle approche médiatique qui prend en compte l’évolution du lexique juridique et sa composition avec les changements géostratégiques dans le cadre d’une offre éditoriale appropriée qui va dans le sens du droit international et des valeurs humanitaires tels qu’ils sont mis en avant par la communauté internationale pour dénoncer l’agression russe en Ukraine.

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