Tribune | Quels enjeux politiques face à une dépression socioéconomique ?

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tribune la presse

 

Par Mohamed DAMAK *

Pourrait-on envisager la cohabitation d’un arsenal autocratique avec un dispositif démocratique ?

Est-ce que les tentatives de consolidation mutuelle, éventuellement, et de recherche d’alliance entre société civile et société politique seraient en mesure de dépasser l’état de dépression socioéconomique, laquelle dépression caractérisée, aujourd’hui, par une double crise hydrique et agricole qui en est la conséquence :

– principalement, des errements de la décennie passée sans boussole, sans point de repère ni de garde-fous et

– accessoirement, d’une faible gouvernance et de l’absence d’un esprit de professionnalisme politique durant les 18 derniers mois, aussi bien de la part du pouvoir que de ladite opposition (les  sociétés politique et civile).

Le pronostic de cette situation de dépression socioéconomique nous interpelle à une prise de conscience dotée d’un professionnalisme politique dont le rôle majeur revient  à un esprit politique entretenu par une équipe de sages. Cette équipe de sages serait chargée de :

1- Définir   son   ère   d’appartenance en cours de gestation

2- Remettre les pendules à l’heure, par rapport à la situation géopolitique et les effets qui en découlent et  en particulier  les perturbations des chaînes d’approvisionnement  et la pénurie des produits de base.

3- Se fixer  des finalités, une vision,  des  missions, des stratégies

4- Construire une configuration  d’écoute  et  de  communication

5- Se  forger un positionnement opérationnel

6- Élaborer un programme  d’actions économique et sociale, des politiques culturelles, un modèle de développement et mode  de croissance,

7- Développer les Institutions publiques, la RD  (Recherche  et Développement au  sein  des grandes entreprises et des PME).

8- Instituer  un Conseil économique et social

9- Créer une  structure d’études prospectives (un THINK TANK)

10- Accompagner les grandes réformes publiques

Pour un assainissement de la chose  publique, en matière de politique, la décision reviendrait toujours au pouvoir exécutif.

Toutefois, il serait utile d’opérer un accompagnement spécifique notamment dans les domaines de conseils en politique, en communication politique et en politique économique et sociale.

M.D.

(*) Docteur en critiques de l’économie politique

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