Quand on joue pour le leadership et qu’on mène jusqu’au la fin du temps réglementaire, le plus élémentaire est de faire encore un petit effort et tenir. Ce que Maâloul et ses joueurs n’ont pas fait.
Les «Sang et Or» menaient au score jusqu’à l’ultime minute du temps réglementaire. Ils menaient, certes, par le plus petit des scores, mais c’était suffisant pour crier victoire. il fallait donc faire un petit effort et tenir bon durant les quatre minutes du temps additionnel. Sauf que Sedki Debchi et sa défense ont lâché dès la première minute du temps additionnel. Un pressing haut mené par l’attaque monastirienne, conclu par une action collective, a mis à nu les défaillances de la défense espérantiste, le gardien Debchi en particulier, qui a encore du mal à bien placer ses défenseurs et à être décisif.
Sur le but encaissé dimanche dans le temps additionnel, signé Haykel Chikhaoui, le portier «sang et or» a commis plus d’une erreur. D’abord, il n’a pas su placer sa défense. Du coup, quand il a lâché le ballon, il n’ y a pas eu de suivi, soit un défenseur qui éloigne définitivement le danger. Puis, le jeune gardien espérantiste a manqué de force quand il s’agissait d’intercepter des frappes puissantes.
Enfin, il y a eu du cafouillage au sein de la défense après que Debchi a lâché le ballon : une deuxième frappe mal-dégagée avant que Chikhaoui ne laisse aucune chance au portier espérantiste et ses défenseurs.
La saison dernière, Sedki Debchi a arrêté un penalty lors du derby, ce qui lui a valu une place de titulaire jusqu’à la fin de l’exercice. Mais la titularisation de Moez Ben Chérifia lors du premier match de la saison au Nigeria contre Plateau United a tout chamboulé.
En partie, le coach «sang et or» n’a pas tort. Il voulait compter sur un gardien expérimenté qui connaît bien l’ambiance de l’Afrique. Or, Debchi n’a pas l’expérience requise, outre qu’il avait besoin d’être recadré. Car depuis le fameux penalty arrêté lors du derby, Debchi a péché dans la suffisance. L’histoire s’est répétée la semaine dernière après l’arrêt du penalty en match de coupe contre le CAB.
Manque de percussion…
Au niveau de l’attaque, la percussion a fait terriblement défaut à l’avant-centre Mohamed Ali Ben Hammouda, encore un joueur qui ne sait pas bâtir sur quelque chose de positif. Lui aussi a eu sa chance. Il a été titularisé dimanche après avoir enfoncé le clou contre le CAB en milieu de semaine en doublant la mise vers la fin de la rencontre. Lui aussi a manqué d’impact dimanche.
Cela dit, on ne peut pas incomber l’entière responsabilité du résultat nul de dimanche, qui a le goût d’une défaite du reste, aux seuls Debchi et Ben Hammouda. Tous les joueurs ont manqué de combativité durant le temps additionnel. Tous n’ont pas su calmer les ardeurs des attaquants usémistes. Il fallait faire preuve d’humilité et jouer bloc bas, à même de se recroqueviller dans sa moitié de terrain pour fermer toutes les issues qui menaient à la cage de Debchi.
Tant que le coup de sifflet final n’a pas retenti, un match n’est pas encore gagné. C’est l’enseignement majeur que Debchi et ses camarades doivent retenir au risque de perdre encore des points ô combien précieux.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA