Fiasco total et retour sur terre brutal. Le CA est encore sonné par son raté face à l’OB, mais pas le temps de cogiter vu qu’il doit enchaîner aujourd’hui face à l’UST en championnat.
David contre Goliath, et c’est Goliath qui rend les armes au bout du compte : tel est le scénario de la première demi-finale de Coupe, un script improbable où le premier rôle est revenu aux Béjaois. Dans l’intensité et dans les intentions de jeu, le CA était hors sujet, absent, inodore, incolore. Et face à une équipe qui revient de quelques jours de grève, c’est forcément inquiétant de voir le CA accuser un tel défaut d’endurance et rechuter. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Assurément, l’art de se compliquer la tâche vous expose et ça vous revient en pleine face, comme un boomerang. Et après, il y a la loterie des penalties, une affaire de gestion de ses émotions, une question d’adresse et de maîtrise où les Cigognes étaient mieux préparés. A Radès donc, franchement, on a vite compris que le Club Africain n’était pas dans un grand jour, un CA sonné et comme atteint par la canicule et les effets de Ramadan sur les organismes. A court de jus sous un soleil de plomb, ce qui ne peut servir d’excuse face à un adversaire logé à la même enseigne, le CA s’est consumé à petit feu, alors que quand on joue un match de coupe, avec une demie à aller chercher, il n’y a pas de fatigue qui soit et tout se joue dans la tête !
Une saison appétissante, mais sans saveur
Fin mai donc, les Clubistes ne monteront pas à Sfax et regarderont la finale de la Coupe de Tunisie à la TV. Et à la vue des dispositions du CA depuis quelques années, cela pourrait être un non-événement. Aujourd’hui, terminer cette saison sans trophée, même si le CA valide une place en C1 ou en C3, laissera forcément un goût amer. Il va donc falloir chercher le titre et ce n’est pas gagné vu la concurrence qui fait rage. Délicieux depuis des semaines, le CA de Saïd Saibi n’évite pas le sort des dernières années clubistes : une saison appétissante, mais finalement sans saveur, jusque-là du moins. L’une des dernières étincelles de la fin de saison clubiste s’est donc éteinte à Radès, glacée par les Béjaois. Loin de ses récentes fulgurances en championnat, le CA a tout simplement raté le coche au stade Hamadi-Agrebi. Ne reste plus maintenant qu’à entretenir l’espoir d’un couronnement en championnat, voire sécuriser une place en compétition africaine. Vaste programme et le CA devra s’y atteler dès aujourd’hui à la réception de l’UST dans le cadre de la 3e journée du play-off.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA