Accueil Sport Quand le CA se remet la tête à l’endroit : A l’heure du grand pardon

Quand le CA se remet la tête à l’endroit : A l’heure du grand pardon

 

Deux livraisons différentes avec un rendement face à l’UST aux antipodes de celui proposé face à l’OB. Quand le CA ne joue pas au plus malin, il est porté aux nues, alors que quelques jours auparavant, il était voué aux gémonies. Il y a forcément quelque chose de mystique chez ces irréductibles supporters clubistes, et c’est loin d’être anecdotique sachant par quoi ils sont passés ces dernières années, passant du bonheur à la névrose au terme de maints scénarios épiques.

Le CA s’est donc consolé et a relevé la tête face à l’UST, mais doit-il se contenter de cela, alors qu’il pointe sur le podium actuellement, dans le rétroviseur du leader étoilé, place qu’il partage avec l’USM et l’EST.

Des étincelles, du jeu et des buts, c’est ce qui a manqué aux Clubistes en Coupe face à l’OB et c’est ce qu’ils ont proposé le match suivant. En cette 3e ronde du play-off, le CA s’est donc repris et a joué 90 minutes vivantes. Et en l’état, il ne s’agit pas seulement de chercher l’absolution auprès des supporters, après le cuisant échec aux portes de l’apothéose de Dame Coupe, mais de faire honneur à ses couleurs avec un CA qui a le mérite de s’être vite remis la tête à l’endroit, sans trop se lamenter sur son sort, alors qu’il lui reste un bon coup à jouer en championnat. Ce faisant, ce n’est pas une guérison, mais une belle consolation en attendant le grand pardon…

Ne plus jouer au plus malin

Deux livraisons différentes avec un rendement face à l’UST aux antipodes de celui proposé face à l’OB. Quand le CA ne joue pas au plus malin, il rend une copie impeccable, même si l’adversaire n’avait rien d’un foudre de guerre. Qu’à cela ne tienne, quelle que soit la production d’ensemble, l’efficacité était au rendez-vous, et le CA a même bénéficié d’un destin favorable puisqu’il a bondi au classement.

Néanmoins, quitte à nous répéter, le CA doit-il se contenter de cela ? Au Club Africain, qu’importe la qualité du groupe sous la main et quelle que soit la surface financière des tenants du club, l’objectif de pré-saison est de jouer le titre. Il ne peut en être autrement de toute façon pour un club centenaire, populaire et bardé de consécrations à l’échelle locale et continentale.

«Jouer le titre, c’est notre destin», nous a lancé un jour Zouheir Dhaouadi et on ne peut échapper à son destin. Aujourd’hui donc, tout comme jadis, indépendamment de la constitution de l’équipe et du niveau du groupe, le CA doit croire en des lendemains qui chantent, bref, y croire jusqu’au bout même si la concurrence fait rage.

Voués aux gémonies puis portés aux nues

Le tableau est donc loin, très loin d’être parfait, à l’exception de cette joie convulsive qui s’empare des fans quand leur CA de cœur sort gagnant, même contre un adversaire qui n’avait que son courage à opposer. En clair, la victoire face à l’UST ne doit pas être « la gagne qui cache la forêt ».

Sur ce, c’est à la fois paradoxal (pour une équipe qui restait sur un échec) et assez singulier de voir Radès en fusion face à l’UST, une scène qui symbolise toute cette folie douce clubiste et cette communion fans-joueurs suite aux buts signés par Ghandri, Chiheb Laâbidi, Larry Azouni et Dhaouadi.

Incroyables inconditionnels clubistes, sourires aux lèvres, portant aux nues leurs préférés, des joueurs voués aux gémonies quelques jours auparavant. Il y a forcément quelque chose de mystique chez ces irréductibles et c’est loin d’être anecdotique sachant par quoi ils sont passés ces dernières années, passant du bonheur à la névrose aux termes de maints scénarios épiques. A présent, en regardant dans le rétroviseur, les supporters clubistes se rappelleront certes que les dernières saisons ont été un long fleuve pénible, rempli de doutes, d’incompréhension et de scepticisme à l’égard de décisionnaires dont les choix et la philosophie n’ont pas toujours fait l’unanimité. Aujourd’hui cependant, la place de dauphin ne peut pas tout masquer mais cette position doit toutefois permettre de fédérer davantage autour d’un projet commun, celui de s’unir pour agir et réussir. Dans l’immédiat, volet play-off, la compétition s’annonce relevée face à des rivaux encore un cran au-dessus (ESS, EST et USM). Et en l’état donc, pour satisfaire un public qui ne demande qu’à s’embraser et vibrer, l’objectif de Saïd Saïbi sera d’appuyer sur les bons boutons, reprendre le contrôle du sablier et enfin se muer en conducteur de travaux, en posant enfin les fondations de l’ère Youssef Elmi.

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