Plus déterminés que jamais, les « Sang et Or », portés à bout de bras par un public complètement acquis à leur cause, ont défié la fatigue du voyage et remporté le match qu’il ne fallait surtout pas rater.
Sur le papier, l’Etoile partait favorite pour obtenir un résultat avantageux étant que ses joueurs sont beaucoup plus frais physiquement, outre que la pression pesait moins sur leurs épaules. Pour les hommes de Faouzi Benzarti, un match nul suffisait pour préserver leur leadership et garder la distance. Une pression en moins qui a eu un effet néfaste sur leur rendement sur le terrain. D’ailleurs, dans le rendement collectif des Etoilés, on n’a nullement reconnu l’empreinte de Faouzi Benzarti qui joue habituellement l’offensive et est souvent animé par la rage de vaincre.
D’ailleurs, c’est cette approche inhabituelle du coach étoilé qui a opté pour une prudence à la limite excessive, à même de refuser le jeu sur pratiquement l’ensemble de la première mi-temps durant laquelle l’attaque étoilée n’est sortie réellement de sa réserve que dans le temps additionnel avec deux tentatives manquant le cadre, qui a aidé Nabil Maâloul et ses joueurs dans leur tâche.
Le joueur numéro 12…
La victoire de l’Espérance au classico est sans aucun doute celle du public venu nombreux. Un public qui a mis la pression sur les joueurs dès vendredi dernier, tout juste après le coup de sifflet final du match de la JS Kabylie. Le message du public a été on ne peut plus clair : « On n’accepte que la victoire comme résultat du classico ».
Présents en masse au stade, les supporters ont exercé une pression qui s’est avérée positive. La victoire au classico a été celle du cœur… celle d’un public complètement acquis à la cause de son équipe. Dans la prestation collective des « Sang et Or », il y a eu le bon et le moins bon. Le fait marquant est que les joueurs se sont surpassés malgré la fatigue du voyage et le rythme infernal des matches imposé par le calendrier du championnat. Ce qui est bien, c’est qu’en dépit de la sortie d’El Houni, le fer de lance de l’équipe, ses camarades n’ont pas baissé les bras et sont parvenus, grâce à l’association Bougrine-Ben Ayed, à signer le but de la victoire, une minute à peine après le penalty raté par Ben Romdhane. Ce dernier a, d’ailleurs et contrairement à ses habitudes, constitué le maillon faible de l’équipe lors de ce classico.
Si les « Sang et Or » l’ont emporté bien qu’ils ne soient pas au meilleur de leur forme, c’est parce qu’ils étaient animés par la culture de la gagne, marque de fabrique de l’EST.