Peu entreprenants et émoussés, subissant le jeu de l’adversaire, les Usémistes ont concédé la défaite à Bouaké. Une défaite qui signe la fin de l’aventure africaine.
En faisant match nul et vierge à l’aller, les Monastiriens savaient d’avance que leur mission à Bouaké n’allait pas être de tout repos. Une mission des plus difficiles contre un adversaire beaucoup plus expérimenté à l’échelle continentale. C’est dire que quand on se déplace chez un hôte beaucoup plus expérimenté alors qu’on s’est contenté de faire un match nul et vierge à domicile, un score piège par excellence, la qualification au tour suivant relève de l’exploit.
Or, le football répond beaucoup plus à la logique qu’à l’exploit. Les joueurs de l’ASEC Mimosas l’avaient bien compris : il suffit d’être réalistes, faire le jeu, et s’imposer, et le tour est joué.
Les hôtes des Monastiriens ont, par ailleurs, imposé leur rythme de jeu dès les toutes premières minutes de la rencontre. Comme les Monastiriens faisaient de la résistance et faisaient par moments des montées quand l’occasion se présentait, les débats se sont concentrés la plupart du temps au niveau de l’entrejeu. Et il a fallu attendre la 23’ de jeu pour pouvoir assister à la première occasion proprement dite du match quand le tir de Zouzoua passa au-dessus de la transversale suite à une action collective.
Les Ivoiriens, beaucoup plus rapides, ont souvent pris de vitesse les Monastiriens. De plus, ils étaient plus entreprenants et décidés à en découdre dès la première mi-temps. A la 35’, Tka a réussi à barrer la route au joueur de l’ASEC Mimosas le plus dangereux, Zouzoua.
Les joueurs de l’ASEC étaient si déterminés qu’ils ont fini par obtenir gain de cause dans le temps additionnel de la première mi-temps. Poussé à la faute, Gassmi a commis l’irréparable à l’approche de la zone des 16 mètres. L’arbitre accorda un coup franc direct à l’ASEC Mimosas bien botté par Franck Carlos Zouzou, directement dans les filets de Yedes (45’+1). Une ouverture du score qui a permis aux Ivoiriens d’atteindre leur but : prendre l’ascendant avant la pause mi-temps, histoire de se faciliter la tâche durant la suite des débats.
Des changements et des risques…
A la mi-temps, Darko Novic s’est pressé de faire son premier changement en faisant entrer l’attaquant algérien Abdelhakim Amokrane à la place d’un autre attaquant aux abonnés absents tout au long de la première mi-temps, Boubacar Traoré.
Un peu plus tard, le technicien serbe a incorporé deux autres attaquants, Idriss Mhirsi et Zied Aloui. Il était clair que le coach usémiste voulait jouer le tout pour le tout. Sauf que le pressing opéré par les Usémistes n’a porté ses fruits que durant les dix dernières minutes de la rencontre. Une occasion nette signée Idriss Mhisi qui a vu sa forte frappe déviée en corner par un défenseur adverse (82’).
En faisant des montées et aligner des attaquants à la place de défenseurs et de joueurs de milieu, le technicien usémiste a pris également le risque de se découvrir. Un risque que Darko Novic a payé cher dans le temps additionnel quand il a encaissé un second but, signé Pacôme Zouzoua (90’+1).
Avec cette défaite nette à Bouaké, c’est la fin de l’aventure africaine pour l’USM qui a payé cher les conséquences ravageuses d’un rythme infernal.
Durant cette rencontre, Darko Novic a aligné la formation suivante : Yedes, Tka, Ouattara, Saghraoui, Baccar, Gassmi (Aloui 69’), Dridi (Harabi 80’), Boutiche, Bouzayane (Mhirsi 69’), Chikhaoui et Traoré (Amokrane 46’).