Tout allait bien jusqu’à ce que la situation ne s’envenime inexplicablement durant la pause mi-temps. Les incidents survenus sur les gradins, et le retard qui s’en est suivi pour la reprise du match, ont influé négativement sur le rendement des joueurs.
Il s’en est fallu de peu pour que l’Espérance, qui parvenait tout de même à imposer son rythme de jeu malgré la résistance farouche de son hôte, la JS Kabylie, se voit éliminée au stade des quarts de finale de la Ligue des champions alors qu’elle avait ramené, lors de la manche aller, une courte mais précieuse victoire d’Alger sur le score de 1-0.
Les “Sang et Or”, qui ont réussi à imposer leur loi à Alger à l’aller, ont abordé la manche retour à Radès avec le même état d’esprit et la volonté de confirmer leur ascendant par un autre but au moins afin de calmer les ardeurs des attaquants kabyles. Des attaquants kabyles qui, à l’image de leurs camarades, ont foulé la pelouse du Stade de Radès avec l’état d’esprit de ne plus rien à perdre et tout à gagner. Ils n’hésitaient pas dès lors à mener un pressing haut, tout en assurant un repli rapide pour créer le surnombre en phase défensive. Du coup, comme les Espérantistes étaient aussi déterminés à marquer un but tout en préservant leur cage vide, les débats étaient à la fois équilibrés et très disputés durant la première période de jeu, même si, par moments, il y a eu une légère domination des « Sang et Or » poussés par un public complètement acquis à leur cause. Il faut avouer aussi que Mohamed Ali Ben Hammouda et ses camarades de l’attaque ont eu affaire à un gardien de but kabyle, Abderrahmane Medjadel, dans un grand jour et qui a sauvé son équipe d’au moins deux buts tout faits en deuxième mi-temps.
Résultat des courses : les deux protagonistes se sont quittés à la mi-temps sur un nul vierge qui arrange les affaires des «Sang et Or», mais qui ne les rassure pas totalement.
Incompréhensible débordement…
Ce qui s’est passé durant la mi-temps est à la fois incompréhensible sur le plan sportif, mais n’est pas innocent, non plus. Alors que tout allait bien, la situation s’est envenimée inexplicablement.
Les incidents survenus sur les gradins et le retard qui s’en est suivi pour la reprise du match, ont influé négativement sur le rendement des joueurs.
Il a fallu 45 longues minutes d’attente et le risque que l’arbitre ne décide l’impossibilité de reprendre le match pour cause d’insécurité, avant que la situation ne retourne à la « normale » après que le calme est revenu sur les gradins et que l’inexplicable incendie a pu être éteint pour que les joueurs descendent de nouveau sur la pelouse.
Et pour calmer davantage les esprits, les joueurs se sont pressés pour prendre l’avantage grâce à un but magistralement signé Mohamed Ali Ben Romdhane, quatre minutes à peine après la reprise du jeu (49’).
Un but venu confirmer l’avantage de l’aller, mais paradoxalement, la qualité de jeu des Espérantistes a baissé d’un iota et, à partir de ce moment-là, ce sont les Kabyles qui sont devenus les plus dangereux à même de revenir dans le match vers la fin avec un but d’égalisation signé Adem Redjem (85’).
Une égalisation qui a failli tout remettre en cause. Heureusement que Moez Ben Chérifia et ses camarades ont tenu bon jusqu’au coup de sifflet final.
Cela dit, même si l’Espérance n’est pas au meilleur de sa forme, le débordement et la violence qui ont suivi sur les gradins ont non seulement terni l’image du football tunisien, mais aussi auront de lourdes conséquences sur l’Espérance de Tunis qui risque de lourdes sanctions par la CAF.
Ce qui s’est passé sur les gradins du Stade de Radès samedi soir ne doit pas passer dans l’impunité. Il est temps d’éradiquer le problème de la violence dans nos stades une fois pour toutes.