CSS : La dure remontée de la pente

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Après la perte sur le tapis des 3 points grappillés à Ben Guerdane qui les a mis à la trappe et relégués à la dernière place, Hossem El Badri et ses joueurs tenteront de refaire surface avec une belle réaction face à l’Espérance.

Faire contre mauvaise fortune bon cœur, panser rapidement ses plaies et trouver les ressources mentales nécessaires pour revenir à la charge et récupérer les points perdus n’est pas chose facile. Les «Noir et Blanc» n’ont pas réussi à y parvenir face à l’OB avec un piètre nul à domicile qui a accentué la grogne de leurs fans. Pourront-ils offrir un meilleur visage et arracher une victoire indispensable devant leurs invités du jour, les «Sang et Or», qui sont devant l’obligation de ne plus gâcher le moindre point pour rester dans le rétroviseur de l’Étoile qui continue à gagner du terrain après son succès sur le Club Africain ? Ce sera, à coup sûr, très dur mais Hossem El Badri et sa bande n’ont pas d’autre alternative pour calmer un peu les esprits, reprendre de la couleur et retrouver sourire et moral que de réaliser cet exploit.  Nabil Mâaloul s’est déplacé à Sfax sans quatre des ténors de son équipe : Moatez Zaddem et Mohamed Ali Ben Romdhane pour suspension et Hamdou El Houni et Riadh Ben Ayed pour blessure.  Ce handicap important peut rendre moins compliquée la tâche de l’équipe sfaxienne qui, même si elle ne peut pas  elle aussi compter sur Mohamed Ali Trabelsi au milieu (3e avertissement) et sur Amen Allah Haboubi pas encore rétabli, retrouve son atout-maître en pointe, Mohamed Kanté, qui a purgé sa sanction d’un match pour somme d’avertissements. La présence du buteur guinéen donnera du poids et de l’assurance au compartiment offensif de Hossem El Badri qui aura bien du pain sur la planche pour trouver des failles dans une défense espérantiste assez coriace et blindée et créer un bon nombre d’opportunités de marquer des buts.

Nouvelle approche ?

On se demande comment Hossem El Badri va coacher et gérer tactiquement ce match tournant pour un sursaut impératif.

Ça exige du courage et de l’audace.  Et un dispositif moins ligoté par ce réflexe défensif avec la priorité d’assurer ses arrières avec une charnière à trois et une défense à cinq avec deux latéraux (Mohamed Ali Mhadhebi et Mohamed Amine Hamrouni) bons défenseurs mais pas habiles contre-attaquants en phase de transition. Ce schéma de jeu de la peur ne sera d’aucune utilité et efficacité si le technicien égyptien veut empocher les trois précieux points de la réhabilitation.

Et puis ce serait jouer avec le feu, voire suicidaire d’opter pour le 3-4-3 face à une Espérance redoutable dans le jeu sur les couloirs avec une variété d’attaquants aussi bien bons créateurs qu’impitoyables finisseurs.

Le retour au 4-4-2 avec un milieu mieux garni et une attaque avec deux fers de lance s’impose donc comme  le meilleur dispositif pour maintenir l’équipe de Nabil Mâaloul dans sa base arrière, pressée constamment dans sa surface de réparation et ne pas lui donner ainsi l’occasion de relancer et de construire son jeu à partir de son point fort qui est son entrejeu. Pour peser de tout son poids devant et être un danger permanent, Mohamed Kanté a besoin d’un 9,5 de soutien un cran derrière lui et de pourvoyeurs de ballons, que ce soit sur les centres des attaquants en position d’ailiers ou sur les dernières passes décisives dans les intervalles. Ismail Diakhité est donc indispensable dans ce cas de figure dans le onze de départ et comme le demi-défensif axial Moussa Bella Konté est lui aussi incontournable dans la formation de base, Hossem El Badri sera obligé de trancher entre l’Irakien Hussein Ali et le Libyen Mohamed El Journi pour ne plus retomber dans le piège fatal de plus de quatre joueurs étrangers en même temps sur le terrain.

Une victoire même à l’usure et tirée par les cheveux est la seule porte de début de sortie du bout de ce tunnel où le CSS vient de s’engouffrer.

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