Dans son rapport publié hier, le Snjt appelle la Présidence de la République à «assumer son entière responsabilité et intervenir en urgence pour mettre fin à ces attaques féroces contre les journalistes et les médias », estimant que « la reconstruction d’une Tunisie nouvelle ne peut se faire sans médias professionnels ni société civile libre et indépendante».
Le Syndicat national des journalistes tunisiens a recommandé aux autorités exécutives, législatives et judiciaires de mieux œuvrer pour «renforcer la liberté d’expression et de la presse et d’arrêter la poursuite en justice des journalistes sur la base du décret-loi n°54. Egalement de cesser de lancer des accusations en lien avec la sûreté de l’Etat et le terrorisme, hors du cadre légal régissant la liberté du travail journalistique.
Dans son rapport annuel sur la «Réalité de la liberté de la presse en Tunisie», publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai), le syndicat a appelé la présidence de la République à retirer le décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication qui «constitue un danger pour la liberté de la presse et d’expression».
Dans ce rapport publié hier, le Snjt a appelé la présidence de la République à «assumer son entière responsabilité et intervenir en urgence pour mettre fin à ces attaques féroces contre les journalistes et les médias», estimant que la reconstruction d’une Tunisie nouvelle ne peut se faire sans médias professionnels ni société civile libre et indépendante.
Il existe aujourd’hui des milices électroniques, selon le Snjt, qui représentent une réelle menace pour la liberté de la presse, de l’opinion et d’expression, ajoutant qu’un «nombre non négligeable de pages suspectes prétendent soutenir le projet du Président de la République».
Le Snjt a, par ailleurs, appelé à renforcer la liberté d’expression et de la presse à travers des initiatives législatives élaborées dans le cadre d’une approche participative et à appuyer les efforts de la société civile.
Pour le syndicat, il est nécessaire de ne pas émettre de circulaires, pendant la période transitoire, de nature à porter atteinte aux droits et aux libertés ou à réduire les acquis stipulés par les textes de loi.