C’était comme aujourd’hui, « ce crime odieux » impunément commis par les ennemis de la vérité, a été vivement dénoncé.
Aujourd’hui, devant le Snjt, à Tunis, un sit-in a eu lieu, à la mémoire du décès de la martyre du mot et de l’image, feu Shireen Abou Akla, journaliste correspondante d’Al- Jazira, tombée, le 11 mai 2022, sous les balles de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés, alors qu’elle couvrait l’intrusion des forces sionistes dans le camp des réfugiés de Jénine en Cisjordanie. La commémoration de ce 1er anniversaire de son décès a réveillé les démons d’un métier de plus en plus exposé à tous les dangers. Et des professionnels qui travaillent sur un terrain miné.
En guise de revendication, ils sont tous unanimes, portant le même slogan « Justice pour Shireen Abou Akla ». Son assassinat hante encore les esprits de ses collègues et ceux du monde entier. C’était comme aujourd’hui, « ce crime odieux » impunément commis par les ennemis de la vérité, a été vivement dénoncé.
Une année fut déjà passée, sans que la justice ne lui ait été rendue. Et pour cause. Un nombre des journalistes tunisiens se sont rassemblés au siège de leur Snjt, brandissant des panneaux à l’effigie de feu Abou Akla, en rendant hommage à sa mémoire. Justice à la défunte vaut bien la liberté du métier, s’expriment les sit-inneurs.
Un procès internationalement engagé
Lotfi Hajji, son collègue et directeur du bureau d’Al-Jazira à Tunis, est revenu sur les péripéties du drame, pour dire que l’affaire Abou Akla, déjà, en cours, est celle de tous les journalistes.
«La chaîne Al-Jazira, tout comme la Fij (Fédération internationale des journalistes), ont toutes les deux porté plainte auprès de la Cour pénale internationale. De même, un troisième procès a aussi été intenté aux États-Unis, étant donné que la défunte qui est d’origine palestinienne porte également la nationalité américaine », témoigne-t-il, ému. Et d’appeler tous les journalistes du monde à maintenir vivace la mémoire d’une telle barbarie sioniste.
En effet, des pas sont concrètement franchis : « Des prix internationaux « Shireene Abou Akla » institués pour la liberté de la presse, Un musée à son nom qui devait être inauguré aujourd’hui à Ramallah, ainsi qu’un livre vient d’être publié relatant son parcours professionnel.. », énumère-t-il.
Aussi l’affaire Abou Akla aura-t-elle, un jour, gain de cause ? « En dépit de tous les efforts de défense et des poursuites judiciaires à plusieurs degrés engagés contre cet entité sioniste, pendant une année, la vérité des faits n’est pas encore dévoilée. On est face à un grand ennemi de la vérité et de ceux qui disent la vérité», révèle Heni Moubarek, Journaliste conseiller auprès de l’Autorité palestinienne. Et pourtant, « ça vaut le coup ! », estime Mohamed Yassine Jelassi, président du Snjt, en allusion à l’internationalisation de l’affaire Abou Akla.
Car, dit-il, celle-ci dépend du soutien communautaire à la cause palestinienne. « Notre pays se tient toujours à ses côtés », conclut-il.