Les Sfaxiens, qui ont retrouvé une formation équilibrée dans ses trois compartiments et renoué avec les succès, n’ont pas droit à faire machine arrière et doivent confirmer leur courbe ascendante.
Hossem El Badri a raison d’être satisfait de son bilan chiffré jusqu’à ce jour avec les «Noir et Blanc». Avec 3 victoires et 3 nuls en 6 matches, ce n’est pas, certes, le grand exploit, mais c’est un très bon parcours impensable au départ vu l’état lamentable et pitoyable dans lequel était le CSS avant la venue du technicien égyptien. Sous sa houlette, Aymen Dahmen et ses partenaires se sont bien repris après la qualification au dernier tour éliminatoire pour la Coupe du Roi Salmane avec deux matches nuls contre le Qatar Sports Club (0- 0 à Sfax et 1 à 1 à Doha). Un beau sursaut qui a permis de faire beaucoup mieux en championnat avec un partage des points avec l’OB, une victoire à Ben Guerdane (2 à 1) perdue sur le tapis en première instance, mais qui a des chances d’être récupérée en appel, un succès fort précieux sur l’Espérance (1 à 0) et enfin une très belle sortie face aux Tataouinis avec un éclatant 4 à 0. Lors de ces 6 matches, les hommes de Hossem El Badri ont marqué 8 buts et n’ont encaissé que deux, ce qui témoigne de leur solidité retrouvée sur le plan défensif et de leur efficacité offensive redevenue l’un de leurs points forts.
La bonne alchimie
Il faut reconnaître qu’il a fallu du temps pour l’entraîneur des «Noir et Blanc» pour mieux étudier et connaître son groupe et trouver le bon système de jeu qui lui sied. Grand adepte du 3-5-2 , il l’a testé en premier mais sans résultat. Les profils de joueurs qu’il a sous la main ne sont pas de nature à faire bien fonctionner cette stratégie de jeu en l’absence de latéraux qui créent le surnombre et le plus en phase de transition défense-attaque. Les Mohamed Salah Mhadhebi, Mahmoud Ghorbel sur le côté droit et Mohamed Amine Hamrouni et Oussama Bahri sur le flanc gauche, sont de bons défenseurs, mais n’ont pas les qualités de vitesse balle au pied et l’habileté technique des grands excentrés. D’où le retour au 4-4-2 losange et plus précisément au 4-2-3-1 qui a donné ses fruits. Avec deux très bons demis défensifs axiaux, Moussa Bella Conté et Mohamed Ali Trabelsi, et un joueur joker comme Chadi Hammami, le travail de récupération et de ratissage à l’entrejeu est bien assuré. Ce qui permet d’utiliser plus d’atouts dans le compartiment offensif pour une meilleure créativité dans le jeu, un bon travail d’approche de la zone de vérité adverse et la multiplication des opportunités de marquer. Avec le trio Achraf Habbassi sur le couloir droit, Hussein Ali comme régisseur au centre et Ismaîl Diakhité comme attaquant d’affût sur le côté gauche, c’est une véritable rampe de lancement des attaques qui offre de très nombreuses occasions de but au redoutable attaquant de pointe Mohamed Kanté. Bien bâti physiquement, fort dans les duels d’homme à homme, bon tireur en mouvement, le Guinéen peut donner du fil à retordre à toutes les défenses et devenir la terreur des gardiens de but. Le dernier succès sur l’UST a été un vrai régal et un grand festival de buts. Contre l’USM, adversaire du jour, ce ne sera pas, à coup sûr, aussi facile avec une équipe mieux outillée et rodée aux grands chocs, mais Hossem El Badri et sa jeune bande requinquée n’ont pas le choix et doivent continuer sur leur lancée. Les 8 matches qui restent dans cette phase du Play-off sont toutes des parties couperets pour ce CSS qui revient de loin, assimilées à des matches de coupe où la victoire sera impérative pour parvenir à la fin à figurer parmi les 4 premiers. Et si les 3 points de Ben Guerdane sont récupérés en appel, ce sera une grande remontée au classement et des chances renforcées et accentuées pour une place en Ligue des Champions.