Le syndicat souligne qu’il a reporté la grève prévue initialement le 4 mai au 16 mai, pour accorder aux parties concernées le temps qu’il faut afin de dénouer la crise. Face à cette bonne volonté, «la direction de la chaîne a répliqué par la triste trilogie des reports, fausses promesses et déni des droits des salariés».
Le personnel de la chaîne privée Attessia a observé, hier, un mouvement de protestation et une grève générale avec présence sur les lieux du travail pour réclamer salaires et indemnités.
La grève au siège de la chaîne télévisée a été organisée suite à l’appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt).
Selon le Snjt, cette journée de mobilisation survient sur fond de dégradation sans précédent du climat social, puisque ni les salaires ni les indemnités n’ont été versés.
Tout en regrettant l’obstination des responsables de la chaîne «Attessia» à ne pas payer les rétributions du personnel, le Snjt rappelle que cette conduite représente «une violation manifeste et grave de la loi». Tout comme elle vient traduire la politique suivie par les responsables, malgré «la retenue et la patience dont fait preuve la partie syndicale depuis le déclenchement de la crise».
Le Syndicat tient par ailleurs à souligner qu’il a reporté la grève prévue initialement le 4 mai à la date du 16 mai courant, pour accorder aux parties concernées le temps qu’il faut afin de dénouer la crise. Face à cette bonne volonté, dénonce la structure syndicale, la direction de la chaîne a répliqué par la triste trilogie des reports, fausses promesses et déni des droits des employés.
Pour le Snjt, les responsables de la chaîne semblent plutôt choisir la stratégie de la «punition collective» face aux contestataires dont les revendications sont légitimes
A ce titre, ils ont traduit les membres contestataires devant des conseils de discipline illégaux avant de les suspendre pour des motifs injustifiés.
Une politique de fuite en avant dont les répercussions vont compliquer la donne, conclut le Snjt.