Le fameux choc psychologique a opéré et Mouine Chaâbani de réussir sa première sortie à la tête de l’équipe. Une victoire venue à point nommé permettant aux “Sang et Or” de retrouver le sourire à quelques jours de la finale de la Coupe de Tunisie.
Stade olympique Hamadi Agrebi de Radès. EST bat UST : 3-0. (1-0 à la mi-temps). Buts d’Anis Badri (37’), Farouk Mimouni (73’) et Faysal Abu Zraiq (90’+2). Arbitre central : Nidhal Letaief. Arbitre (VAR) : Haithem Kossaï.
EST : Debchi, Yaâkoubi, Machmoum, Ben Hamida, Ben Ali, El Ayeb, Fedaa (Mimouni 62’), Bougrine (Abu Zraiq 76’), Badri, Arfaoui et Ben Hammouda (Berrima 66’).
UST : Bguir, Kenayni, Soudani, Diaw, Hammami, Sghaier, Diallo (Boulila 83’), Frank (Guesmi 62’), Boulabiar, Ben Ammar et Mansogo.
Avec un effectif fortement amoindri pour cause de blessures et de suspensions, sans compter Tougaï ménagé car sous la menace d’un troisième avertissement suspensif, et sous la conduite de son nouvel entraîneur, le revenant Mouine Chaâbani, l’Espérance de Tunis éliminée de la Ligue des champions et restant sur deux défaites en championnat, a accueilli l’US Tataouine hier en match comptant pour la 7e journée des play-off avec pour seul objectif : rebondir.
Pour les Tataouinois, lanternes rouges des play-off avec seulement trois points au compteur, ils se sont déplacés à Radès alors qu’ils sont dos au mur. Ils ont d’ailleurs abordé une approche classique pour tenter, dès le départ, de calmer les ardeurs des attaquants espérantistes : jouer le bloc bas et créer le surnombre en phase défensive afin de fermer toutes les issues menant à la cage de Yassine Bguir.
Une approche défensive qui a harassé les attaquants espérantistes. Des attaquants qui ont un mal fou, pendant plus d’une demi-heure de jeu, à percer la défense tataouinoise.
Mais à force de vouloir, les attaquants “sang et or” ont réussi à déstabiliser la défense adverse, d’abord en poussant Aziz Diaw à faucher Fedaa puis Machmoum en pleine surface de réparation. Après recours à la VAR, l’arbitre du match a décidé de ne pas accorder de penalty à l’EST (31’).
Une décision qui n’a pas fait fléchir les Espérantistes, plus décidés que jamais à crier victoire. On jouait la 37’ quand, servi sur un plateau par Ben Hammouda, Anis Badri accéléra en pleine surface de réparation avant d’adresser un tir puissant et cadré qui laissa coi le portier tatouinois.
L’appétit vient en mangeant…
En deuxième mi-temps, le jeu a repris de la même cadence, voire mieux. L’Espérance de Tunis qui menait toujours la danse et l’US Tataouine qui continuait à subir le rythme imposé par son hôte.
Par ailleurs, le gardien tatouinois Yassine Bguir, auteur d’une jolie parade, a sauvé son équipe d’un but tout fait en s’interposant au tir puissant de Ben Hammouda après que ce dernier a pris le temps de dribbler Frank et prendre tout son temps de contrôler son ballon avant de tirer (52’). Une occasion qui en dit long sur la fragilité de la défense tataouinoise.
Une fragilité qui allait se confirmer quelques minutes plus tard quand Rached Arfaoui se faulila sur la droite avant d’adresser un centre millimétré à Farouk Mimouni qui prit le temps de contrôler son ballon avant de le loger d’un tir cadré dans les filets d’un Yassine Bguir, impuissant (73’).
Et comme l’appétit vient en mangeant, le Jordanien Faysal Abu Zraiq, entré en cours de jeu, a triplé la mise dans le temps additionnel en faisant tout le travail (90’+2).
Les Tataouinois qui ne sont sortis de leur réserve que durant les dix dernières minutes de la rencontre ne pouvaient en vouloir qu’à eux-mêmes.
Le fameux choc psychologique a donc opéré et Mouine Chaâbani de réussir sa première sortie à la tête de l’équipe. Les “Sang et Or” retrouvent donc le sourire et peuvent désormais préparer leur finale de Coupe, l’esprit tranquille et avec un moral retapé.