Nous vivons dans le cadre d’un sport déréglé et qui n’arrive pas à se situer ni à dessiner ses contours.
Un sport amateur? professionnel? Populaire? Elitiste? Ou une hybride et incomprise mosaïque qui fait que l’on puisse «vivre» tous ces types de sport en même temps, mais en réalité, toutes ces «gammes» s’entrecroisent pour offrir quelque chose d’inclassable. C’est un sport peu soutenu par l’Etat avec un budget dérisoire offert au ministère des Sports et qui va en grande partie à payer des salaires à un personnel cloué à ses bureaux et plongé dans la suffocante bureaucratie tunisienne. Et pourtant, ce sport tunisien attire des pratiquants, mobilise des fonds et un public qui aime suivre malgré la qualité moyenne.
Dans ce sport tunisien, les textes demeurent le point le plus faible et le premier handicap à son développement. Et pour cause, ce sont des textes déphasés en partie qui répondent à un besoin classique et pas développé. Aujourd’hui, ce sont des textes qui freinent les sportifs de haut niveau, les associations entendant se développer et les individus désireux d’investir en sport, mais qui ne le peuvent pas à cause de ces textes rigides.
On peut parler aussi de textes écrits et conservés pour faire plaisir à des gens qui ont des intérêts personnels sacrés. Des textes qui empêchent de créer, d’innover et d’accompagner l’évolution du sport comme dans les pays développés. Des textes sur mesure qui omettent de servir les sportifs et les gens qui militent pour gagner et pour encadrer la jeunesse, mais qui «servent» l’immobilisme, l’inertie, la régression et le désespoir.
Des textes qui ne respectent pas le principe de l’équité entre les acteurs du sport. La loi ne s’applique qu’aux faibles qui n’ont aucun poids financier ou «médiatique», mais qui se taisent devant les clubs et les joueurs fautifs, mais influents et qui payent pour «arranger» les sanctions. De quel sport parle-t-on quand les textes, représentant le socle sur lequel se base la pratique sportive, servent les personnes affamées de pouvoir et d’ego au lieu d’offrir des voies de réforme et de prospérité et de faciliter la vie des sportifs. C’est cela le point le plus sensible et qui nécessite des décideurs courageux et honnêtes pour s’attaquer à ce casse-tête chronique !