«Cette exposition soulève des questions profondes sur la construction de l’être dans une société qui nous pousse, malgré elle, à l’enfermement. Le mode de vie et les nouvelles technologies procèdent à un changement majeur dans notre manière d’être. Sommes-nous face à une nouvelle civilisation ? Comment pouvons-nous maintenir notre connexion à nous-mêmes et aux autres lorsque nous sommes seuls ? Comment pouvons-nous faire face à notre Ombre sans perdre notre humanité ?»
Zeineb Henchiri, une artiste visuelle émergente, est à rencontrer et à découvrir à la station d’art B7L9 au Bhar Lazreg qui expose ses œuvres jusqu’au 10 juin 2023.
Comédienne et psychologue, la jeune femme est née en 1992 à Tunis. Son parcours éclectique lui a permis de développer aujourd’hui une pratique artistique pluridisciplinaire où les arts visuels et les arts de la scène s’abreuvent d’idées psychanalytiques.
Dans sa pratique et recherche artistique, où elle combine installations et performance, elle interroge la nature de l’être humain en rapport à son corps et à son espace. Elle s’attarde sur deux notions fondamentales : la perception et la temporalité qui forment la notion d’être. Cette fracture entre ce que l’on est, ce que l’on semble être et la projection que l’autre fait sur nous.
Son travail a été présenté en France à l’Institut du monde arabe et à la fondation de la maison de Tunisie et à la galerie Temps de pose, et en Tunisie à la station B7L9, à la fondation de la Tunisie pour le développement et au 4e art à Tunis.
Pour sa nouvelle exposition baptisée «Shadow», Zeineb Henchiri aborde la question plus qu’actuelle de l’isolement dans sa dimension physique et métaphorique, en invitant le spectateur à repenser les limites de nos espaces, de nos corps et de notre héritage.
Une sorte de parcours initiatique à travers les méandres d’une chambre, d’un corps, d’une existence… qui prend la forme d’une série de vidéos, de fragments de discours interne et d’une performance théâtrale scénographiée par Chedly Atallah en collaboration avec Sami Ben Driss.
«Cette exposition soulève des questions profondes sur la construction de l’être dans une société qui nous pousse, malgré elle, à l’enfermement. Le mode de vie et les nouvelles technologies procèdent à un changement majeur dans notre manière d’être. Sommes-nous face à une nouvelle civilisation ? Comment pouvons-nous maintenir notre connexion à nous-mêmes et aux autres lorsque nous sommes seuls ? Comment pouvons-nous faire face à notre Ombre sans perdre notre humanité ?», lit-on dans un texte introductif.
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