Accueil A la une Mondial U20 | L’équipe de Tunisie passe au second tour : A couper le souffle…

Mondial U20 | L’équipe de Tunisie passe au second tour : A couper le souffle…

 

Après n’avoir cédé que par un but encaissé dans le temps additionnel devant les Uruguayens, les Aiglons tunisiens ont dû attendre la main sur le cœur le résultat final du match palpitant France-Honduras pour faire éclater leur joie d’une qualification sur le fil au deuxième tour.

Ils ont eu chaud nos Aiglons et ils nous ont fait passer une folle soirée avant que le résultat final du match France-Honduras ne valide notre ticket de qualification pour les huitièmes de finale en tant que quatrième meilleur troisième sur les 6 groupes. La France, vainqueur du Honduras par 3 buts à 1 bien que jouant à dix, n’avait besoin que d’un seul autre but dans les dernières minutes pour nous coiffer au poteau et nous enlever le beau rêve d’une première qualification historique au second tour du Mondial. A force d’avoir un peu trop joué avec le feu, ce bonheur a failli être rompu de très peu. Ce n’est pas un reproche, mais un simple petit constat. Car le team national et le sélectionneur Montasser Louhichi n’ont pas démérité sur l’ensemble des trois matches . Ils ont fait l’essentiel, le plus difficile et le plus important : se qualifier à la deuxième phase et continuer la belle aventure.

Calculs

Montasser Louhichi a été l’un des premiers à être parfaitement conscient que le goal-difference entre les buts marqués et les buts encaissés lors de la première phase éliminatoire sera un élément déterminant pour départager plusieurs postulants. Le Groupe E de la Tunisie est l’un des plus coriaces avec l’Angleterre champion d’Europe et l’Uruguay vice-champion de la Copa America. Deux très gros morceaux et deux grands parmi les favoris pour remporter cette Coupe du monde. La qualification passait donc par une sortie honorable et sans beaucoup d’égratignures devant ces deux géants capables de donner aux équipes les plus sûres les plus gros frissons. Après un premier examen réussi face aux Anglais avec une très courte défaite par (0-1), Montasser Louhichi a refait le même scénario contre les Uruguayens avec la même approche qui a donné la défaite par le plus petit des scores avec, toutefois, une toute petite différence. Si le but devant l’Angleterre a été encaissé très tôt dès la première mi-temps (25’)  l’équipe s’est bien défendue jusqu’au bout devant l’Uruguay le but de la défaite n’a été concédé que dans les arrêts de jeu (92’), alors que le groupe bataillait âprement et dignement pour arracher le point d’un nul qui semblait accessible malgré le trop-plein d’occasions de but pour l’adversaire.

Le mérite d’une défense en béton 

Il est incontestable que cette qualification,  on la doit à une bonne organisation défensive. Le choix du bloc bas, d’une défense à cinq avec trois arrières centraux, a été une option réaliste en raison des rapports de force. L’équipe de Tunisie n’avait pas les moyens et les gros atouts offensifs pour rivaliser avec la grosse cylindrée uruguayenne avec un jeu ouvert. Vu le nombre impressionnant d’occasions créées par un adversaire plus fort physiquement et avantagé dans les duels, avec une meilleure technique de jeu en mouvement qui allie et associe admirablement variété de combinaisons, avec une défense à quatre et une charnière centrale à deux, nous n’aurions pas certainement pu éviter le pire. Avec un très bon dernier rempart Driss Arfaoui qui a été une belle découverte dans ce Mondial, Montasser Louhichi a vu juste en faisant reculer d’un cran Ghaith Ouahabi pour lui confier la tâche de plaque tournante et de tour d’ivoire de la défense.

Il a eu aussi la bonne astuce de métamorphoser Raed Bouchniba en arrière central droit plutôt que latéral et en décalant Ali Saoudi, pilier gauche de cette défense à trois centraux. Il n’a pas eu tort aussi de continuer l’expérience  Mahmoud Ghorbel comme arrière droit et de maintenir Karim El Abed sur le côté gauche.

Ce qui a donné une base arrière solide et complémentaire qui a fait de son mieux pour fermer les accès et  repousser les assauts rageurs.

Si nous sommes aujourd’hui qualifiés pour les huitièmes après cette partie face à l’Uruguay qui, ne l’oublions pas, a marqué deux buts aux Anglais, c’est grâce à cette défense en béton qui a gardé lucidité et sang-froid en pleine tempête qui n’a pas fermé devant nous les portes de la qualification. Bien sûr, ce bon comportement défensif à l’italienne, qui n’est pas sans rappeler le Catenaccio  des années 70 et le souci d’asseoir d’abord et en priorité l’équipe sur une bonne assise défensive, ne peut pas cacher les carences et les imperfections au niveau de la transition défense-attaque, de la remontée rapide du terrain, de la conservation du ballon au milieu de terrain, de l’animation offensive, du jeu spectaculaire et de l’efficacité devant les buts adverses, mais l’apprentissage de rivaliser avec les grands et d’entrer dans leur cœur sera long et ne se construira qu’avec l’expérience des grands chocs. Savourons maintenant ce bonheur d’avoir chassé le signe indien et d’avoir rompu avec la dure habitude du retour au pays dès le premier tour avant de se concentrer sur notre adversaire des huitièmes de finale, le Brésil, un autre gros morceau, et de nous munir des ressources physiques et mentales indispensables pour avoir comme objectif et ambition plus qu’une bonne prestation. 

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