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Dernières précipitations : Les exploitants agricoles inquiets

 

Les pluies d’été sont néfastes pour les grandes cultures

Après un hiver chaud et faible en précipitations qui a soulevé de nombreuses craintes chez les agriculteurs et les habitants à cause de la baisse drastique du niveau des barrages, augurant de futures coupures d’eau en été, l’espoir est revenu à nouveau avec les dernières pluies abondantes qui se sont abattues au cours des trois dernières semaines.

Bonnes pour l’arboriculture et les cultures maraîchères, ces précipitations suscitent, toutefois, l’inquiétude chez les agriculteurs car elles coïncident avec le stade de maturation des céréales qui ont besoin de chaleur et de températures douces pour être prêtes à la récolte. Ces pluies inopportunes ont déjà considérablement dégradé les grandes cultures dont la récolte s’annonce, cette année, mauvaise à cause notamment de la sécheresse qui a sévi pendant plusieurs mois. Hormis Bizerte et Béja-Nord, la récolte est quasiment nulle pour les autres gouvernerats. «Les différents types de céréales ont besoin d’eau en hiver et au printemps afin de favoriser  le processus d’épiaison, explique R.S, exploitant agricole originaire de la Ville de Mateur. Or, il n’a pratiquement pas plu au cours des mois de mars et avril. Par contre, là, il est actuellement en train de pleuvoir depuis le début du mois de mai, alors que les céréales ont besoin de  soleil pour achever leur maturation. Les dégâts son déjà là. Il y a une détérioration notable de la qualité des grains qui est observable. Par ailleurs, à cette période de l’année, les précipitations entraînent l’apparition de germes et de champignons qui attaquent les cultures de céréales».

Les exploitants agricoles sont également préoccupés par l’état des fourrages, principale source d’alimentation du bétail, qui ont moisi suite aux averses abondantes de ces dernières semaines responsables de l’inondation des champs agricoles. Elles rendent actuellement difficile l’opération de récolte du foin qui généralement débute à la fin du mois d’avril et  se termine à la fin du mois de mai, mais qui, pour ce qui concerne  cette année, ne s’est toujours pas achevée à cause des pluies. «Ces pluies d’été ont considérablement altéré la qualité des fourrages, ce qui va avoir des répercussions négatives sur l’alimentation du bétail. Mais nous ne pouvons rien faire face aux forces de la nature», conclut l’exploitant agricole sur un ton fataliste.

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