Accueil A la une Epreuves de la 9e, c’est parti : L’anglais facile, l’arabe moins

Epreuves de la 9e, c’est parti : L’anglais facile, l’arabe moins

crédit photo : © Koutheir KHANCHOUCH
Les candidats à l’examen de la neuvième se mettent dans les conditions de réussite optimale. Reportage dans un collège.

Ça y est, le grand jour est arrivé. Celui du déroulement des épreuves de l’examen de neuvième. Un test grandeur nature pour les futurs lycéens dans l’optique du baccalauréat, quatre ans plus tard. Le concours de la neuvième, qui marque la fin de l’enseignement de base général et technique, a commencé dans la matinée d’hier.

Après celui de la sixième pour l’accès aux collèges pilotes, l’examen de neuvième donne une seconde chance au candidat désireux de rallier l’élite, afin d’accéder aux lycées pilotes. Au menu du premier jour, deux épreuves de langues avec deux heures pour l’arabe et une pour l’anglais. Trois autres épreuves suivront avec le français, les sciences de la vie et de la terre, le deuxième jour et les mathématiques le dernier jour, ce mercredi 21 juin.

Abordable..

Au collège de l’avenue Jean Jaurès qui jouxte le lycée rue Lénine, la tension est palpable chez les collégiens qui redécouvrent le stress lié à un examen. Les parents d’élèves eux sont postés tranquillement et patiemment aux abords du collège à attendre la sortie de leur protégé, une demi-heure avant la fin de l’examen d’anglais qui se termine à 11h30. Le père de la jeune Souha, 14 ans, est confiant. Accompagné de sa deuxième fille de 8 ans, il croit dur comme fer aux chances de sa fille d’accéder à un lycée pilote de Tunis. «J’ai confiance dans la qualité du système d’enseignement tunisien public, mais je demande le retour à la raison aux enseignants afin de ne pas prendre nos enfants continuellement en otage par la rétention des notes qui se poursuit de façon néfaste». A la sortie de l’examen d’anglais, c’est quasiment l’euphorie pour les collégiens qui ont trouvé l’examen d’anglais «facile» et abordable.

Elyès, jeune aux cheveux bouclés, n’en démord pas et se dit certain d’obtenir une bonne note dans la langue de Shakespeare. «L’examen a porté sur des exercices qu’on a déjà travaillés au cours du l’année avec une partie « filling» et une partie «writing». Il faut entendre par là que des exercices classiques avec des champs à remplir et un texte à rédiger ont été demandés. Pour l’examen d’arabe, la difficulté ressentie varie en fonction du niveau de préparation et du niveau scolaire de l’élève. Dans l’ensemble, les collégiens l’ont trouvé difficile et peu abordable.

Un bon relais au lycée

Mais l’essentiel est de se préparer aux futures échéances scolaires et de s’habituer aux conditions de déroulement des examens. Certains parents, connaissant bien les lacunes de leurs enfants, n’attendent qu’une motivation nouvelle pour redoubler d’effort et envisager une meilleure réussite. Même s’il faut rappeler que leurs notes n’ont pas été remises et qu’il est impossible, en l’état, de se faire un jugement complet sur le niveau et les capacités de l’élève. 

Pour rappel, 20% des candidats se donnent la possibilité d’accéder à un lycée pilote en Tunisie. Un examen qui n’est pas une condition pour le passage de classe, mais un bon relais vers les études au lycée. Ainsi, pour le brevet général, 32.548 candidats passeront l’examen cette année, contre 32.811 en 2022. Quant au brevet technique, le nombre de candidats est passé de 163 en 2022 à 261 en 2023. Soit un total de 32.809 candidats. Du reste, les résultats seront annoncés le 4 juillet.



						
						
					
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Un commentaire

  1. sami

    20 juin 2023 à 12:14

    Du matraquage ! Rien que du matraquage ! Encore du matraquage !!! Bon sang, est-ce qu’on n’a plus d’imagination à ce point pour chercher à « élitiser » contre vents et marées 1 jeunesse, déjà assez traumatisée par une forme de politique éducative qui date des années 70 ! Alors qu’il y a le bac ! Et qu’à lui seul il arrive à départager tous les élèves ! A la suite de quoi il y a les concours pour accéder aux grandes écoles ! N’est-ce pas assez pour les têtes biens pleines de notre progéniture ? Qu’on ait la force intelligente de consulter les écoles des pays développés, et à commencer l’école fr. vers laquelle se dirigent tous les parents aisés… Je vous laisse deviner le reste de mon raisonnement !!!

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